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 Samedi 26 janvier 2019


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Mauvais départ
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça démarre mal ! La négociation sur le financement des CPTS et celle sur les assistants médicaux prêteraient à rire, si le fond n’était pas si calamiteux… car au bout, il y a nos patients et l’avenir de nos cabinets ! En s’évertuant à multiplier les contraintes en tous genres, les technocrates du ministère et de la caisse montrent qu’ils n’ont toujours rien compris à ce qu’est le monde libéral. Et surtout qu’ils n’entendent pas le vaste mouvement de colère qui traverse le pays face à une administration étouffante qui n’obéit qu’à elle-même.

Il serait temps de joindre les actes à la parole. Il ne suffit pas de parcourir les médias annonçant urbi et orbi que l’on concerte et que l’on co-construit. Il faut le faire. Vraiment.

Cela suppose de ne pas annoncer que l’on va financer des postes d’assistants médicaux, alors qu’en réalité il ne s’agira que d’une « aide à l’embauche » réservée à ceux qui se plieront aux exigences imposées en retour.

À chaque fois, c’est la même chose ! Quand comprendront-ils que cela suffit ? Que les médecins, s’ils n’endossent pas de gilets jaunes, n’en sont pas moins en colère eux aussi face à un tel mépris…

Pour inverser la vapeur, il suffirait que s’instaure un travail commun de construction fondé sur l’écoute. Mais cela suppose que le gouvernement soit dans une dynamique de soutien à l’exercice libéral au lieu de vouloir le dénaturer et encadrer en ce sens l’assurance maladie.

Une chose est claire, il n’est pas question que l’on importe dans le secteur libéral le grand bazar techno-administratif qui a précipité l’hôpital au bord du gouffre.

Le grand débat auquel le SML prendra part afin de porter la parole des médecins libéraux, sera l’occasion de le dire haut et fort.

Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   ROSP et Forfait structure

Déclaration en ligne : le SML continue de vous accompagner

Les déclarations des indicateurs de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) et du forfait structure sont désormais ouvertes depuis le 10 décembre et jusqu'au 31 janvier 2019.
Aujourd'hui, en plus de vous accompagner à renseigner vos indicateurs ROSP afin d'obtenir une rémunération optimale en nous contactant à l'adresse sml.cpam@lesml.org, le SML vous propose une fiche technique ROSP pour vous guider dans votre démarche.


   A la Une

Assistants médicaux : non à un contrat léonin, concocté par une technostructure hors-sol

Les négociations autour du déploiement des assistants médicaux ont commencé. Elles visent à préciser leurs missions, à déterminer les conditions d’éligibilité des médecins au financement d’un poste d’assistant médical, à définir le niveau du financement de l’assurance maladie et les contreparties attendues des professionnels et à élaborer des indicateurs pour en mesurer l’impact. S’appuyant sur les lignes directrices de la ministre de la Santé, l’Assurance maladie fait des « propositions » qui, telles quelles, sont extrêmement contestables. Pour le SML, les missions de ces assistants médicaux se conçoivent comme des secrétaires administratives formées à préparer le patient à la consultation et à assurer ensuite les prises de rendez-vous éventuelles avec les autres professionnels de santé ou les établissements médico-sociaux.


   Zoom sur

Négociations autour des CPTS : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué…

Les négociations réunissent l’Assurance maladie et l’ensemble des organisations représentatives des professions de santé libérales. Elles doivent porter sur la définition de « la notion de l’exercice coordonné », les missions des CPTS éligibles à un financement, les modalités de rémunération de ces missions et les outils de coordination. Dans sa note d’orientation, le conseil de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) rappelle les formes d’exercice coordonné existantes comme, par exemple, les maisons de santé pluriprofessionnelles. Mais il précise que cet exercice « implique également que les professionnels de santé organisent à l’échelle de leur territoire, dans le cadre des CPTS, une réponse collective aux besoins de santé de la population ».

Ministère des Solidarités et de la santé : feuille de route pour 2019

À l’occasion de ses vœux à la presse, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a présenté, au côté de la secrétaire d’État Christelle Dubos, les priorités de la feuille de route du ministère pour 2019. Sans surprise bien sûr, on trouve le plan de prévention de lutte contre la pauvreté, et surtout le projet de loi de transformation du système de santé qui sera présentée en conseil des ministres le 13 février prochain et fera l’objet d’un vote au printemps.


   Les dossiers que le SML suit de près

Grand débat national : le SML sera présent

Comme il l’a annoncé dans son communiqué de début d’année, le SML compte participer au grand débat national lancé par le président de la République. Il y sera d’autant plus présent que nombre des propositions contenues dans son projet sont de nature à répondre à certaines questions qu’Emmanuel Macron a posées dans sa lettre aux Français. Avec cette idée simple mais forte : pour redynamiser le pays, il faut faire confiance aux acteurs et mettre fin à la surenchère de normes et de contraintes imaginées par une technocratie imbue d’elle-même. Ce qui ne signifie pas que tout contrôle doit être abandonné. Le SML présentera en février un ensemble de propositions concrètes.

Exercice mixte ou salarié en zone sous-dense : les premiers recrutements prévus en mars

La direction générale de l’offre de soins a donné des précisions sur les postes de généralistes à exercice partagé entre la ville et l’hôpital ou salarié dans les zones sous-denses. Les 400 postes prévus par le plan « Ma santé 2022 » pourront donner lieu à deux formules. Soit les médecins intéressés par cet exercice mixte pourront être payés à 50 % du temps par l’hôpital et à 50 % par une structure ambulatoire. « En ville, les cabinets libéraux, les maisons et les centres de santé installés en zone sous-dense pourront profiter de ces postes », précise la DGOS. Soit ces médecins généralistes pourraient être salariés à 100 % d’un hôpital ou d’un centre de santé ; leur recrutement pourrait être soutenu financièrement par l’État.


   Le SML vous informe

Psychiatrie : là aussi, il faut développer le décloisonnement ville - hôpital

Après la mobilisation des acteurs de la psychiatrie qui manifestaient à Paris le 22 janvier, la ministre de la Santé a promis le renforcement de la filière avec des moyens humains et financiers. Du côté des moyens humains, de nouveaux postes seront créés pour la filière pédopsychiatrie et une formation d’infirmier de pratiques avancées en psychiatrie sera lancée à la rentrée de septembre 2019.

Un projet de décret précise les critères d’admission au remboursement des médicaments homéopathiques

Pour rendre son avis sur la prise en charge par l’Assurance maladie des médicaments homéopathiques, la Haute Autorité de santé avait besoin d’un texte réglementaire qui n’existait pas jusqu’ici. Un projet de décret est dans les tuyaux. Le texte précise que la réévaluation des médicaments homéopathiques portera sur ceux pris en charge à la date de sa publication.


   À vos agendas !


   Le SML dans les médias

Missions, éligibilité, aide dégressive, contreparties : La négociation sur les assistants médicaux, futur casse-tête ?

Remise à plat de l'organisation des soins : Buzyn ne veut pas « crisper » la profession

Assistants médicaux : les médecins isolés pourraient en bénéficier sur dérogation

Assistants médicaux : ce que la CNAM met déjà sur la table

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