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 Samedi 18 mai 2019


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

L’heure bleue
Moment précis où le ciel s’obscurcit dans un bleu soutenu, qui n’a plus la clarté du jour et qui n’est pas encore la nuit, l’heure bleue est l’expression qui s’applique le mieux à la situation que nous vivons. Le ciel de la médecine libérale se teinte de menaces multiples, et il nous appartient collectivement de tout faire pour que les ténèbres ne s’en emparent pas.
 
Les propositions d’accord soumises à la signature des syndicats concernant les CPTS d’une part et les assistants médicaux d’autre part comportent, après cinq mois de négociations, encore une part obscure.

Si les pouvoirs publics sont réellement mus par de bonnes intentions à l’endroit des médecins libéraux, ils doivent nous le montrer concrètement.

Nos demandes sont simples. Nous voulons des solutions pratiques, dans lesquelles nous puissions nous engager sans peur du lendemain. On nous noie dans les indicateurs, toujours trop élevés et les conditions toujours plus invraisemblables, comme le fait de conditionner le forfait structure à l’adhésion à une CPTS. Et surtout, nos interlocuteurs s’imaginent nous convaincre en nous faisant croire qu’il serait formidable de signer le… « meilleur du pire ».

Mais pour signer, le SML, et tous les autres syndicats d’ailleurs, ont besoin de perspectives positives, d’avancés constructives.

C’est parce que les pouvoirs publics passent leur temps à forcer la main des corps intermédiaires, sans jamais rien leur concéder, ou si peu, qu’aujourd’hui ils ont affaire aux gilets jaunes.

Négocier, c’est accepter des concessions pour trouver la voie d’un bon accord qui bénéficie au plus grand nombre. Ce n’est pas imposer, infliger. A ce jeu, il y a toujours trop de perdants.

Encore une fois, jusqu’au 15 juin, date buttoir imposée aux syndicats pour se prononcer sur les textes, il est encore temps de faire bouger les lignes. Ce qui serait stupide, serait de ne rien tenter et que chacun campe sur ses positions. 
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   A la Une

Assistants médicaux et CPTS : Le directeur de l’Assurance maladie tente de rassurer les médecins, non sans laisser planer le risque d’une intervention de l’État

Dans un entretien donné lundi au Quotidien du médecin, le directeur de l’Assurance maladie revient sur les textes négociés avec les syndicats médicaux, d’une part, et l’ensemble des syndicats représentatifs des professions de santé libérales, d’autre part, à savoir les assistants médicaux et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Pour lui, accès aux soins et conditions d’exercice des médecins « sont forcément liés ».


   Les rendez-vous du SML !

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Vendredi 21 Juin à 20 h 00
Les Jardins Saint Dominique

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Du 04 au 06 Octobre
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   Zoom sur

Assistants médicaux : les syndicats ont jusqu’au 15 juin pour se prononcer sur l’accord

Les syndicats médicaux ont jusqu’au 15 juin pour se prononcer sur le texte négocié avec l’Assurance maladie concernant les assistants médicaux. On verra ci-dessous quels sont les montants des aides, les critères d’éligibilité à ces aides et les dérogations envisagées par le texte (dont celle concernant les médecins handicapés ou en ALD, obtenue grâce au SML).

CPTS : trois professions au moins doivent valider l’accord

Le directeur de l’Assurance maladie le rappelle dans le même entretien : trois professions au moins doivent valider l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI) sur les communautés professionnelles territoriales de santé. Mais on voit mal ce texte être mis en place sans l’accord des médecins.

Le SML va réunir ses instances

Le conseil d’administration du SML se réunit ce samedi pour analyser les deux projets d’accord qui sont intimement liés. Mais le SML ne confond pas vitesse et précipitation. Il convient de prendre la mesure d’un engagement de sa part, ou d’un non engagement, et de tenir compte de la politique envisagée par le Gouvernement. Dans cette affaire, les non-dits ont autant d’importance que les déclarations.

Chirurgie ambulatoire : faut-il vraiment maintenir l’objectif de 70 % ?

La Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale (MECSS) de l’Assemblée nationale a interrogé des représentants de l’Assurance maladie et de la Haute Autorité de santé sur l’objectif annoncé par le Gouvernement d’atteindre 70 % de taux de recours national en chirurgie ambulatoire en 2022 (contre 58 % aujourd’hui). Lors des auditions, deux députés médecins se sont montrés assez dubitatifs, non point tant sur la possibilité d’atteindre cet objectif que sur sa pertinence médicale et humaine.


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Chikungunya : Diagnostiquer, prendre en charge, traiter

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former. Découvrez chaque semaine un nouveau module… 

Ajourd'hui, nous vous présentons le module "Chikungunya : Diagnostiquer, prendre en charge, traiter".
Pour vous inscrire, merci de contacter Reine-Marie SYLVA au 01 53 68 90 12.


   En Bref

La proposition de loi sur les proches aidants adoptée

Dépistage du cancer colorectal : pas d’interruption du dépistage selon la CNAM

La proposition de loi sur la reconnaissance des proches aidants a été adoptée par l’Assemblée nationale. Elle ne comporte plus que 4 articles (contre sept lors de son passage au Sénat). Le texte prévoit, entre autres, une obligation de négocier dans les accords de branche des mesures destinées à faciliter la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle des salariés aidants, ainsi que des facilités de formation.

L’Assurance maladie versera 63 500 euros en moyenne aux 735 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) adhérentes à l’accord conventionnel interprofessionnel au 31 décembre 2018. L’enveloppe globale s’élève donc à 46,7 millions d’euros (contre 35,6 millions d’euros versés à 538 MSP en 2017). Néanmoins, le montant moyen versé à chaque structure est en légère baisse par rapport aux années précédentes, compte tenu que le nombre de MSP a notablement augmenté.

La Caisse nationale d’Assurance maladie affirme dans un communiqué avoir conclu un marché transitoire de fourniture de kits de dépistage du cancer colorectal pour « prévenir toute interruption du dépistage ». En principe la livraison des kits devrait reprendre le vendredi 21 juin.

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