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 Samedi 28 septembre 2019


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

On ne demande pas la lune… et pourtant
Heureusement que le SML s’est montré offensif concernant les tests de diagnostic des angines dont l’Assurance maladie a muni les pharmaciens (moyennant rémunération) afin qu’ils effectuent le tri des patients à envoyer vers le généraliste en cas d’angine bactérienne constatée. Les autres syndicats nous ont suivis pour dénoncer cette affaire, qui ne fait que commencer et remuer la Sécu. Mais il est un autre sujet sur lequel tout le monde fait mine de regarder ailleurs pendant que le SML se bat seul, c’est celui de la vaccination contre la grippe. Les bons arrivent chez nos patients et, surprise, la possibilité que l’injection puisse être faite par un médecin n’est plus envisagée dans le formulaire. Le médecin a perdu sa case au profit des pharmaciens.

Entendons-nous bien, je ne cherche nullement à animer une guerre médecin/pharmacien, nous avons trop besoin de nous serrer les coudes. Mais ce qui nous ulcère au plus haut point, c’est que tout cela se fasse dans notre dos. La Caisse et le Gouvernement bricolent leurs petits transferts d’actes médicaux en catimini et nous expliquent ensuite que c’est pour décharger les médecins débordés.

Mais ils n’ont rien compris ! Pourtant nous ne demandons pas la lune !

Ce que nous réclamons depuis des lustres est très simple : débarrassez les médecins des paperasses et tâches administratives qui dévorent leur temps médical ! Au lieu de cela, voilà qu’ils nous retirent nos actes médicaux pour nous laisser leurs paperasses ! C’est ubuesque.

Je le dirai aux représentants des pouvoirs publics, dont la ministre, que j’attends le week-end prochain à Palavas pour les journées du SML, et je compte sur votre présence pour m’y aider. 
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   Les Journées du SML | 4-5-6 Oct. Palavas

Revenons à l'essentiel : le libéral !

Cette année, les 4-5-6 octobre 2019, "Les Journées du SML", nouveau format de notre Congrès, posent leurs valises en région Occitanie, à Palavas-les-Flots.

Cette année, la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès BUZYN, le Directeur Général de la CNAM Nicolas REVEL, plusieurs parlementaires et de nombreux personnalités du monde de la santé seront présents.

Ce moment partagé sera l’occasion de débattre ensemble sur l’ensemble de nos combats au service de la sauvegarde de l’exercice libéral !

Rejoignez nous pour une action commune en faveur d'une médecine libérale abordée de manière pragmatique avec des ateliers, exposés et conférences de très haut niveau.


   A la Une

Les médecins se soignent plus mal que leurs patients

C’est une étude que les tous les acteurs du monde de la santé feraient bien de prendre en considération, car elle illustre indirectement la qualité de vie des médecins qui, finalement, ont peu de temps pour s’occuper de leur propre santé et renoncent souvent à s’arrêter, restant fidèles au poste à leur détriment.
En effet, selon l’étude de l’IFOP(1) auprès de 301 médecins libéraux (179 généralistes, 122 autres spécialistes) pour la Mutuelle du médecin, près de la moitié des médecins libéraux (53 %) estiment que les médecins sont moins bien soignés que leurs patients. Les médecins libéraux ont pris l’habitude de se soigner eux-mêmes : les trois quarts déclarent être leur propre médecin traitant. Cette habitude est partagée par 81 % des généralistes, 82 % des médecins exerçant en cabinet individuel, et par les plus âgés (82 % des médecins ayant plus de 30 ans d’exercice).


   Zoom sur

Urgences : l’enquête qui illustre la nécessité d’une régulation en ambulatoire

Le sondage réalisé par BVA(2) auprès d’un millier de patients est lui aussi très éloquent, car il balaie les idées reçues et relayées à longueurs d’onde. Quand on les interroge sur leur dernier passage aux urgences, près de la moitié des sondés (49 %) répondent s’y être rendus car ils estimaient que leur mal « était grave et ne pouvait être pris en charge qu’à l’hôpital », 34 % affirment qu’ils « n’avaient pas le choix ». MAIS (c’est nous qui soulignons) seuls 2 % mettent en avant la gratuité, 2 % estiment que c’était « plus pratique » et 6 % répondent qu’ils avaient ainsi la certitude de voir un médecin.


   Restez connecté avec l'e-learning

Les modules en lien avec l'actualité médicale

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former.

L’Association pour la Formation des Médecins Libéraux (AFML)  propose un panel de formations variées et permet ainsi à chaque médecin libéral ou salarié d’entretenir et de perfectionner ses connaissances professionnelles.
Pour vous inscrire, merci de contacter Reine-Marie SYLVA au 01 53 68 90 12.


   Les dossiers que le SML suit

Vaccination antigrippale : le médecin traitant court-circuité

L’automne s’est installé, l’hiver arrive, le virus de la grippe ne va pas tarder à arriver lui aussi, et les personnes âgées reçoivent ou vont recevoir de l’Assurance maladie leur bon de prise en charge de la vaccination antigrippale. Jusqu’à présent, ils avaient recours au médecin, occasion souvent d’évoquer d’autres maux. Mais où est-il, le médecin ? Est-il mentionné quelque part sur le bon de vaccination ? Que nenni. Non seulement il ne figure plus dans la petite case que le professionnel qui a pratiqué l’injection doit signer, mais nulle part il n’est fait mention de l’importance d’un retour d’information au médecin traitant. Exit le médecin depuis que la généralisation de la vaccination en officine a été votée, depuis que la possibilité de vacciner a été donnée aux infirmiers.

Forfaits pathologies chroniques : une pathologie administrative chronique à circonscrire !

Autorisée dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2019, la forfaitisation de la prise en charge de certaines pathologies chroniques fait l’objet d’un décret paru au JO du 24 septembre. Il est prévu de commencer à la mettre en œuvre pour le suivi de la maladie rénale chronique dès le 1er octobre. Début 2020, ce sera au tour de la prise en charge du diabète. Le décret crée donc ces forfaits annuels. Un arrêté ministériel doit préciser le périmètre des prises en charge couvertes, les critères d’inclusion des patients ainsi que l’équipe professionnelle requise.

Pénuries de médicaments : pallier les crises, remédier aux causes

Le Premier ministre et la ministre de la Santé ont reçu une délégation d’industriels du médicament et un représentant des patients, le président de France Assos Santé, pour évoquer les difficultés d’approvisionnement en médicaments. Ils ont annoncé des mesures qui seront inscrites dans le PLFSS pour inciter les laboratoires à mieux prévenir les pénuries de médicaments. Outre des dispositifs d’information, il est prévu de renforcer les sanctions. Les industriels auront l’obligation de constituer un stock de deux à quatre mois pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) ou qui n’ont pas d’alternatives thérapeutiques. Ils seront également tenus à une obligation d’approvisionnement, à leurs frais, de solutions alternatives en cas de pénurie.

Formation : les critiques de la Fédération des spécialités médicales à l’encontre de l’agence du DPC

La Fédération des spécialités médicales (FSM), qui regroupe 46 conseils nationaux professionnels (CNP), critique vertement l’agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC). La FSM dénonce tout d’abord les dysfonctionnements qui « retentissent sur l’organisation des congrès de nos sociétés savantes ». Le processus de validation des programmes intégrés reposerait, selon la FSM, « sur des règles administratives contestables, opaques et éminemment instables, avec des délais empêchant une organisation fluide de la formation des médecins ». Le contrôle de l’adéquation des programmes avec les orientations prioritaires dans chaque spécialité ne serait pas toujours « compétent ».

L’ANDPC publie les chiffres de son activité au premier semestre 2019

L’ANDPC publie les chiffres de son activité au premier semestre 2019. Au 30 juin 2019, le nombre d’organismes habilités à proposer des actions de DPC s’élevait à 2 316, soit 8,2 % de plus qu’en 2018. Sur les 14 348 actions proposées, 10 335 ont été publiées sur le site de l’agence après contrôle.


   Congrès Cybermed | 15 Nov. Nice

Intelligence artificielle | Réalité virtuelle | Sécurité des données
Venez vous former, débattre et approfondir vos connaissances en cybermédecine !


   Le SML solidaire...

... des pédiatres

Les 20 nouveaux codes informatiques concoctés par la CNAM pour les 20 examens obligatoires de l’enfant l’ont été sans concertation et, comme de bien entendu, cela occasionne de nombreuses difficultés aux pédiatres. Ces derniers dénoncent par la voix du SNPF la complexification des codes des actes des pédiatres, et se retrouvent pris en otages puisque les nouveaux actes se feront obligatoirement en tiers payant. L’annonce en ayant été faite aux patients, les pédiatres ne peuvent reculer. Le SML dénonce cette situation ubuesque et apporte son total soutien aux pédiatres.

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