Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

ROSP : CQFD
Après les résultats catastrophiques de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) au titre de l’année 2017, versée en 2018, les critères ont été corrigés, grâce à la ténacité du SML, permettant le retour à un niveau de rémunération convenable au titre de 2018.

Or la ROSP, mise en avant par les pouvoirs publics pour tenter de « déminer » la transformation du mode de rémunération, démontre en réalité qu’avec celui-ci, le revenu des médecins a toutes les chances de connaître les montagnes russes. En réalité, l’Assurance maladie, qui joue les généreuses, a montré qu’elle pouvait reprendre d’une main ce qu’elle avait donné de l’autre… et réciproquement. Il lui suffit pour cela de « bricoler » quelques indicateurs au nom des intérêts supérieurs de santé publique.

Difficile dans ce contexte d’avoir confiance et d’aborder sereinement la réforme du mode de rémunération.

Nos tutelles rêvent d’un monde sans syndicats qui les empêcheraient de tourner en rond et de développer implacablement leurs logiques stéréotypées par l’administration. D’ailleurs, c’est à peine si elles comprennent de quoi nous parlons lorsque le SML réclame une simplification des modes de fonctionnement pour les CPTS et assistants médicaux.

Nos propositions sont pourtant simples : moins d’usines à gaz, plus d’actes à leur juste prix, moins d’entourloupes et plus de confiance, moins d’infantilisation et plus de considération pour une profession qui sauve des vies. Ironie de l’histoire : le plus souvent, le SML, comme l’ensemble des médecins libéraux, est d’accord avec les objectifs et les intentions poursuivis par la CNAM et le Gouvernement. Mais c’est au moment de leur mise en œuvre que les choses se gâtent tant il est fréquent de voir les bonnes idées gâchées par des procédures tatillonnes d’un autre âge. Avec la ROSP, nous avions une bonne idée… au départ. Mais maintenant… 
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML

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Feuille de route pour le virage numérique en santé

Les deux pilotes de la task force chargée de réfléchir au sujet ont présenté un plan d’actions comportant 26 mesures pour réussir le virage numérique en santé, en présence de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et du secrétaire d’État chargé du numérique, Cédric O. Parmi les mesures envisagées, le déploiement du dossier médical partagé (DMP), « socle fondamental de tout l’édifice », selon Dominique Pon, l’un des pilotes de la task force. Une refonte de l’ergonomie de l’application DMP est programmée dès cette année. La possibilité d’y intégrer des données issues d’applis et d’objets connectés devraient être possibles en 2020. À partir de 2021, sa création sera automatique pour les nouveau-nés. L’usage des messageries sécurisées est également fondamental ; il devrait être étendu au secteur médico-social.

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Assistants médicaux, communautés professionnelles territoriales de santé : l’heure de vérité

Les syndicats vont devoir se prononcer sur l’avenant no 7 à la convention médicale concernant les assistants médicaux, ainsi que sur l’accord conventionnel interprofessionnel en faveur du développement de l’exercice coordonné et du déploiement des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). En réalité, les deux textes sont intimement liés.

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Cancer de la peau : les reconnaître dès leur début... et même avant

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former. Découvrez chaque semaine un nouveau module… 
Ajourd'hui, nous vous présentons le module "Cancer de la peau : les reconnaître dès leur début... et même avant".
Pour vous inscrire, merci de contacter Reine-Marie SYLVA au 01 53 68 90 12.

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Revenus des médecins en légère hausse en 2017

Globalement, les revenus des médecins ont connu une légère hausse en 2017, selon les chiffres de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) qui a connaissance des bénéfices non commerciaux de ses affiliés. Toutes spécialités confondues, les médecins ont perçu en moyenne 91 921 euros, soit une augmentation de revenus de 1,48 %.

Rémunération sur objectifs de santé publique en hausse

La rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) est en hausse cette année par rapport à la notable baisse de l’an dernier, baisse qui avait d’ailleurs amené à revoir les objectifs cibles. Pour les 50 785 généralistes bénéficiaires, elle est de 4 915 euros en moyenne (contre 4 522 euros perçus l’an dernier à la même époque), soit une hausse de 6,4 %. Pour les 4 326 cardiologues bénéficiaires, la ROSP représente une rentrée moyenne de 2 146 euros et, pour les 2 012 gastro-entérologues, une rémunération moyenne de 2 146 euros. Selon le directeur de la CNAM, Nicolas Revel, cette progression « témoigne de la pertinence de ce levier d’amélioration des pratiques, désormais recentré sur des indicateurs cliniques ».

Transformation du financement de la santé : Agnès Buzyn veut créer un « groupe d’interface » avec le Parlement

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, souhaite constituer un « groupe d’interface » avec le Parlement pour préparer la réforme du financement de la santé, qui sera intégrée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020. Elle veut, dit-elle dans un communiqué de presse, « rassembler tous les acteurs concernés autour de cette réforme » et insiste sur la « co-construction » de celle-ci avec les professionnels de santé, les sociétés savantes, les fédérations d’établissements de santé, les patients et les associations.

Généralisation de la vaccination antigrippale en officine : le médecin traitant écarté d’un acte significatif

Le décret et l’arrêté relatifs à la généralisation de la vaccination contre la grippe en officine sont sortis. Ils fixent les populations cibles (il y a des exceptions à cette vaccination officinale) et les modalités de traçabilité et de transmission des informations au médecin traitant. Cette généralisation sera effective à compter d’octobre prochain.

Homéopathie : nouveau coup de boutoir de la ministre dans Paris-Match

Interviewée dans Paris Match le 25 avril, la ministre de la Santé revient sur l’homéopathie et évoque à cette occasion l'effet placebo. Pour le Syndicat national des homéopathes français, ce qu’a dit la ministre dans les colonnes de l’hebdomadaire, « reprend sans nuance les arguments caricaturaux des organisations qui ont orchestré la lutte contre l’homéopathie ».

L’intelligence artificielle pourrait-elle remplacer les médecins ?

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? Le terme recoupe deux procédés technologiques principaux : le « machine Learning » consistant à faire « ingurgiter » à la machine une incroyable quantité de data jusqu’à ce qu’elle sache les identifier – c’est ce qui s’est produit en imagerie par exemple –, ou les « réseaux de neurones », qui sont des couches de microprocesseurs capables de suivre un algorithme par des signaux 0 ou 1, aboutissant à des supercalculateurs. Ces systèmes n’ont rien à voir avec le cerveau humain, capable de discernement et d’éthique. Qui plus est, ces systèmes présentent de nombreuses vulnérabilités qui pourraient permettre leur utilisation à des fins criminelles, en provoquant de fausses réponses aux questions ou de fausses interprétations d’images (cf. Brundage,M. et al. 2018).

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