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 Samedi 1er décembre 2018


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT


Le président de la République l’a dit dans son discours, le Premier ministre l’a réaffirmé le lendemain : pas question de revenir sur la hausse des taxes sur le carburant au début de l’an prochain. Comme nombre de Français, les médecins, notamment les médecins des zones rurales et périurbaines, sont touchés par cette mesure. Par ailleurs, les médecins sont aux premières loges pour juger des difficultés de leurs patients à se déplacer et constater la souffrance de nombre d’entre eux.

Les médecins libéraux sont des vigies du malaise social grandissant dans notre pays, et ils constituent un ciment utile à notre société. Car la santé est le bien le plus précieux. Avant d’engager une nouvelle réforme, qui va importer en ville tous les dysfonctionnements des hôpitaux et écrouler ce qui apportait de la fluidité à notre système, le Gouvernement serait bien inspiré d’y réfléchir à deux fois.

Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   A la Une

Une majorité de Français favorables à davantage de publicité par les médecins

Une grande majorité de Français (64 %) se dit favorable à la publicité par les médecins. Selon un sondage*, pour 68 % d’entre eux, ce sont les conditions économiques qui les intéressent le plus, mais 58 % aimeraient pouvoir comparer les professionnels de santé avant de faire appel à eux. Concrètement, 65 % souhaitent être informés sur les honoraires, 55 % sur les horaires et 54 % sur les actes pratiqués.


   Zoom sur

CPTS, assistants médicaux : le conseil de l’UNCAM refuse de se prononcer dans la précipitation

Sur proposition de son président, les membres du conseil de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie ont refusé de siéger pour examiner les orientations préalables à la négociation d’accords conventionnels sur le déploiement d’assistants médicaux et des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Le conseil de l’UNCAM a peu apprécié de devoir statuer sur des mesures dont on ne connaît pas encore le contour exact puisqu’elles figurent dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019, encore en cours d’examen au Parlement. Ni le calendrier de la réforme ni le programme des travaux impliquant directement l’Assurance maladie n’ont été communiqués au conseil de l’UNCAM.

La table des négociations conventionnelles s’élargit à cinq organisations de jeunes et futurs médecins

Un arrêté paru au JO du 22 novembre fixe la liste des organisations représentatives des étudiants en médecine, des chefs de clinique et des médecins assistants hospitaliers, des médecins remplaçants, admises à participer à la négociation conventionnelle lorsqu’elle portera sur les rémunérations « ne relevant pas des actes conventionnés, mais ayant une incidence sur l’exercice futur de la médecine de ces étudiants et jeunes médecins ». Il s’agit de l’ANEMF, de l’ISNAR-IMG, de l’intersyndicale des chefs de clinique et assistants, de l’inter-syndicale nationale des internes (ISNI) et de RÉAGIR.

PLFSS : les députés réintroduisent le forfait de réorientation aux urgences

Les députés ont réintroduit en deuxième lecture du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019) le forfait de réorientation aux urgences hospitalières. Le SML s’étonne de cet entêtement. Cette mesure, introduite par amendement en première lecture du texte à l’Assemblée nationale, avait fort opportunément été supprimée par les sénateurs.

Pour la ministre de la Santé, les missions des pharmaciens vont encore se développer

Dans une allocution retransmise en vidéo lors de la 31e journée de l’ordre des pharmaciens, la ministre de la Santé déclare que « les missions des pharmaciens évoluent et vont continuer de se développer ». « La transformation profonde de notre système de santé ne pourra se faire sans l’implication de tous les professionnels, et spécifiquement des pharmaciens », affirme Agnès Buzyn, mettant en avant les bons résultats de l’expérimentation de la vaccination antigrippale en officine dans quatre régions.

Implants médicaux : protéger les patients des accidents, et les médecins des mises en accusation infondées

Les implants médicaux « sont insuffisamment régulés, c’est une zone d’inquiétude pour la ministre que je suis », déclare la ministre de la Santé dans le reportage diffusé mardi dernier sur France 2. Le documentaire reposait sur l’enquête « Implants Files », menée par le Consortium international des journalistes d’investigation. Selon les chiffres repris, les incidents liés aux implants médicaux auraient causé 87 000 morts et 1,7 million de blessés en dix ans aux États-Unis. En France, selon les chiffres de l’Agence nationale de sécurité du médicament, le nombre d’incidents aurait doublé en dix ans.

Événements indésirables graves en santé : fortement sous-déclarés

La Haute Autorité de santé (HAS) a publié son premier rapport sur les événements indésirables graves associés à des soins déclarés. La HAS est en effet chargée de collecter et d’analyser les événements indésirables déclarés sur le portail de signalement ouvert en mars 2017, événements dont les conséquences sont « le décès, la mise en jeu du pronostic vital et la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent ».

La HAS met en place un comité des usagers et patients

Parmi les axes stratégiques du plan 2019-2024 de la Haute Autorité de santé (HAS) : la place des usagers et des patients pour en faire les acteurs de la qualité des soins, à travers l’instauration d’un comité composé de 7 patients et usagers et de 7 professionnels de santé. L’idée d’associer les usagers semble bonne. En revanche, la place donnée aux professionnels dans ce comité étonne : elle institue la mise à l’écart des médecins libéraux du collège de la HAS à qui l’on offre un genre de strapontin.

Un préservatif remboursé par l’Assurance maladie


EDEN, c’est le nom du premier préservatif qui pourra être remboursé à 60 % par l’Assurance maladie sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme. Cette mesure, attendue de longue date, constitue une avancée en matière de prévention qui mérite d’être saluée.

Stagnation de l’espérance de vie en France

La France a consacré 11,5 % de son PIB aux dépenses de santé en 2017, soit le niveau le plus élevé parmi les pays de l’Union européenne. En revanche, elle se place au huitième rang des pays de l’OCDE pour les dépenses de santé par habitant. C’est ce que révèle le Panorama santé 2018 de l’OCDE. Ce décalage traduit le fait que le PIB par habitant en France a augmenté beaucoup moins rapidement que celui de ses voisins européens au cours des dernières années, et qu’il est aujourd’hui moins élevé. Plus inquiétant : on enregistre un ralentissement de la croissance de l’espérance de vie en France ces dernières années, particulièrement chez les femmes.


   Vaccins : Info SML N°3

Message clés sur la complexité de la production des vaccins

- Le vaccin est, avec les dérivés sanguins, les seuls produits de santé qui bénéficient d'un double contrôle par le fabricant ET les Autorités de santé, avant libération et commercialisation d'un lot. (Source : LEEM)

- Le nombre de pays qui souhaitent retester les lots de vaccin est en augmentation, passant de 20 en 2016 à 60 en 2014. Cette situation peut parfois ralentir l'accès au produit par la multiplication des retests systématiques. (Source : Vaccines Europe)

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