Éditorial

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LE MOT DU PRESIDENT

Numerus « apertus » : le piège
La rentrée 2018 se fait sous une avalanche de réformes et d'annonces dans le secteur sanitaire et social. Plus que jamais, le Gouvernement veut montrer qu'il agit.
Fait inédit, la réforme de la santé sera annoncée par le chef de l'État en personne le 18 septembre. Et déjà, les ministres et leurs missi dominici préparent l’opinion à certaines mesures. Ce fut le cas lors des rencontres des élus des URPS à La Baule, où l’on nous a martelé que le paiement à l’acte était mauvais et qu’il n’y avait point de salut pour la qualité des soins en dehors des rémunérations forfaitaires. Mercredi, la ministre a évoqué l'abandon du numerus clausus. Arrêtons-nous un instant sur ce projet.

En « ouvrant les vannes », non seulement le Gouvernement entend séduire les jeunes mais, surtout, il espère se réconcilier avec les élus locaux excédés par les déserts médicaux. En revanche, pour la médecine libérale, c’est un piège redoutable.

Avec un numerus clausus multiplié pratiquement par deux en moins de 10 ans et la croissance exponentielle du nombre de médecins à diplôme étranger, nous nous retrouverons assez rapidement en situation de pléthore médicale. Comme ce fut le cas il y a 30 ans. À l'époque, la concurrence acharnée entre médecins a concouru à la flambée des dépenses de santé et à instaurer un climat d’exercice délétère. De plus, il y a fort à parier que les nouveaux diplômés continueront à préférer s'installer là où se concentre la population, accentuant les déséquilibres démographiques. Enfin, l’instauration d’une situation fortement concurrentielle procurera un terreau favorable au développement des réseaux de soins et à la prédation économique des complémentaires santé. Le secteur 2 aurait alors du mal à se maintenir. C’est alors le Gouvernement disposerait de tous les arguments pour imposer un conventionnement sélectif à l’installation.

Il faut sans doute revoir les modes de sélection des futurs médecins, mais certainement pas de cette façon. Pas en dégoupillant la grenade qui fera après-demain voler en éclats la liberté d’installation !

Qu'on ne s'y trompe pas, le numerus apertus est un piège ! Et les pièges comme celui-ci sont nombreux en cette rentrée. Vous pouvez compter sur le SML, votre syndicat, pour les débusquer et les combattre. Venez en parler avec nous en participant au congrès du SML.

Bonne rentrée !

Dr. Philippe Vermesch
Président du SML

   Agenda du SML

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Congrès SML du 12 au 14 octobre 2018 !
Ateliers : Entreprise médicale libérale, CCAM & Retraite
Initiatives libérales du SML
Temps politique et tables rondes sur le modèle entreprise libérale et la gouvernance du système de santé

   A la Une

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Homéopathie

La « chasse aux sorcières »
Sans attendre les conclusions de la Haute Autorité de santé, prévues pour février, le doyen de la faculté de médecine de Lille a suspendu son diplôme universitaire d’homéopathie. Il a justifié sa décision par le « débat » actuel. Il est surprenant de voir un doyen de Fac suivre les sirènes des réseaux sociaux en oubliant, au passage, les procédures disciplinaires lancées par l'Ordre à l’encontre les médecins du collectif anti fake médecine.

   Les dossiers que le SML suit

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Maîtres de stage

Les facs mauvais payeurs
Tandis que certains patrons de fac pourfendent l'homéopathie et que d’autres donnent des leçons de morale, en laissant entendre que les jeunes médecins ont une dette envers les hôpitaux qui les ont formés et, soit dit en passant, payés au lance-pierre pour faire tourner leurs services, les maîtres de stage en médecine générale ne sont pas payés !

Grippe saisonnière

La HAS veut étendre le nombre de vaccinateurs
La HAS a publié cet été une recommandation concernant l'extension des compétences des professions de santé non-médecins sur la vaccination antigrippale. Elle préconise notamment de permettre aux infirmiers, sages-femmes et pharmaciens d'officine de pouvoir vacciner sans prescription. Et les biologistes, qui avaient été oubliés dans ce rapport, ont aussitôt fait savoir qu'ils se portaient volontaires pour vacciner.

Si le SML partage pleinement les objectifs de santé publique de la vaccination contre la grippe saisonnière, en revanche, il faut rester attentifs à ce que le partage de cette tâche se déroule dans un cadre réellement coordonné et sans perdants.

Environnement

Le SML prend date avec François de Rugy
Le SML a été le premier syndicat médical représentatif à se mobiliser sur les questions environnementales et à engager un travail avec Nicolas Hulot, alors que celui-ci était ministre de la Transition écologique et solidaire sur des sujets tels que les perturbateurs endocriniens et l'alimentation. Alors que François de Rugy lui succède, le syndicat souhaite poursuivre le travail engagé et propose qu'un volet sur la prévention des risques environnementaux sur la santé des salariés soit intégré au chantier de la santé au travail.

   Zoom sur

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SAMU

4,6 millions d’appels au SAMU restés sans réponse
Une enquête du journal Le Point chiffrait à 4,6 millions le nombre d'appels au SAMU restés sans réponse. Rapportés aux 29,6 millions d'appels traités par les centres du SAMU en 2016, ça fait beaucoup !

Médicaments

Améliorer l'information
La mission « information et médicament », lancée en décembre 2017, a remis ce lundi son rapport à la ministre de la Santé. Il fait suite à la crise du Lévothyrox. Il préconise la création d'une plateforme d'information en ligne « médicament info service » et suggère de mobiliser des outils comme le DMP pour « pousser » l'information en direction de tous les publics. Enfin, la déclaration des événements indésirables sera encouragée.

Lombalgie

Actions de pertinance en imagerie portant la lombalgie
La FNMR propose une affiche destinée à être mise dans les salles d'attente de l'ensemble des médecins afin de responsabiliser les patients et une fiche destinée aux demandeurs d'examens afin de leur rappeler les recommandations internationales et celles de la HAS.

   L'AFML vous propose

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Cybermed : 21 & 22 Septembre 2018 à Antibes

Prévenir, suivre et traiter grâce à l'e-santé
Le thème de ce 4ème Forum (Prévenir, suivre et traiter grâce à l’e-santé), titre qui aurait été provocateur il y a encore 3 ans, nous fait entrer dans le nouveau monde avec ses avancées technologiques, ses nouveaux modes de collaboration entre professionnels de santé et patients, ses nouvelles organisations et aussi ses heurts avec les pratiques et modèles organisationnels de l’ancien monde encore en vigueur. Ce nouveau forum est très fortement orienté sur les solutions en e-santé déjà matures dans tous les domaines de la santé et utilisables par les patients, professionnels de santé et établissements de santé. Le Forum CYBERMED 2018 se veut très interactif, avec de nombreux ateliers de démonstration, des formations axées sur les sujets d’actualité en e-santé, des tables rondes et des exposants. Les participants pourront, en fonction de leurs besoins, choisir à la carte leurs ateliers et leurs formations. Rejoignez-nous pour cette édition inédite, venez vous former, débattre et approfondir vos connaissances en cybermédecine les vendredi 21 et samedi 22 Septembre au Palais des Congrès d’Antibes Juan les Pins !

   Le SML dans les médias

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