Permanence des soins ambulatoires libérale... Ils assurent !! 

Les médecins libéraux du SML ont pris connaissance de l'enquête annuelle du conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) traitant de la permanence des soins ambulatoires (PDSA). Ils en partagent les constats notamment :

  • le fait que les médecins libéraux sont un « pivot essentiel du dispositif de permanence des soins et de sa bonne organisation ».
  • « l'insuffisance de concertation entre ARS et les représentants de la profession ». Cette insuffisance a des effets délétères et conduit à des choix partiaux comme la suppression de la PDSA en nuit profonde avec renvoi vers l’hôpital dans le Nord-Pas-de-Calais et en Lorraine.

Cette enquête doit être complétée par le fait que des associations libérales (SOS Médecins, Urgences médicales de Paris, …) assurent la PDSA auprès de 50 à 60 % de la population française comme l’a montré l’enquête de la commission PDSA de la commission nationale URPS publiée en 2014. Cette étude prend pour référence le taux de prise en charge effectuée auprès de la population. Le CNOM, quand à lui, étudie les chiffres en se référant aux secteurs de garde.

Pour rappel, les libéraux fournissent leurs chiffres et sont évalués par les CODAMUPS-TS contrairement à ceux de l’hôpital public et du SAMU qui ne nous sont pas accessibles.
Par ailleurs, le SML pense que la régulation libérale, comme seule réponse à une demande de soins, ne constitue pas une solution adaptée car les patients continueront de se rendre aux urgences de l’hôpital.
Les patients sont en attente d’une prise en charge de qualité qui va de l’échange téléphonique à la consultation physique au plus proche de chez eux. L’effection, en consultation ou en visite, quelque soit l’heure où elle est pratiquée ne doit pas être supprimée.

Le SML soutient tous les dispositifs libéraux de PDSA pragmatiques existants partout où il y a des médecins volontaires et en encourage la création là où la demande se fait sentir. Le SML remercie tous les médecins libéraux qui s’investissent toujours massivement au quotidien dans la PDSA offrant une offre de qualité à la population française.

Pied de nez à Marisol Touraine ...
Médecin : "le métier préféré des français ! "

Mais cela n'a pas empêché le ministère d'oublier les médecins dans leur répertoire des 200 métiers de la santé ...

Rémunération sur Objectif de Santé Publique (ROSP)

Comme chaque mois d’avril depuis 2013, les médecins qui l’ont acceptée, reçoivent la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP). Et comme chaque année, elle est présentée par Marisol Touraine comme « un treizième mois des médecins », une prime, un bonus… Elle n’est en réalité qu’une incitation à remplir un ensemble d’objectifs définis par la CNAMTS, engendrant un surplus de travail administratif au dépend du temps médical.

Cette année encore, la CNAMTS se félicite de ses résultats alors que seuls 65,1% des objectifs fixés aux praticiens sont atteints. Ce complément de rémunération, de 4.215 € en moyenne pour les 89 000 médecins libéraux participant au système, cache une certaine inégalité : les généralistes, davantage concernés par le dispositif perçoivent en moyenne 6.264 € contre 1.129 € pour les spécialistes.
En tenant compte de tous les forfaits, près de 12 % de la rémunération des médecins ne provient plus du paiement à l’acte (dont 5 % de la ROSP) et la CNAMTS souhaite voir ce chiffre progresser. Qu’en pensent les médecins libéraux ?

Le SML se méfie quelque peu des chiffres qui proviennent de la CNAMTS et sont impossibles à vérifier. Dans le contexte de la loi de santé, le SML a la désagréable impression que le mécanisme est conçu comme une laisse conduisant à deux colliers étrangleurs, la ROSP de l'assurance maladie et demain, celle des organismes de protection complémentaire. Le risque pour les médecins : finir étouffés par les financeurs !
« Il faut remettre à plat tout ce système de forfaits, et le SML s’attachera à ce que la proportion de la rémunération forfaitaire des médecins ne dépasse pas 15 %. Au delà, il conviendra d’augmenter obligatoirement le prix de l’acte ». Le sujet de la rémunération des médecins sera au coeur des futures négociations conventionelles mais pour l'heure nos forces sont concentrées sur le combat contre la loi de santé. Affaire à suivre
...

En vidéo : "Bretons, sommes-nous bien soignés ?"

Le Dr Henry apporte des réponses à cette question sur le plateau de France 3. Au sommaire :

  • télémédecine, ou médecine à distance, 
  • le tiers-payant généralisé, la fin d'une médecine libérale ?...

La tribune du SML
Demain, vous consulterez gratuitement, mais à quel prix ?

Nicolas Revel sur les négociations conventionelles

"Je suis même prêt à les ouvrir dès après les élections aux URPS qui se tiendront en octobre prochain. (...) le terme de la convention actuelle interviendra précisément à l’été 2016. (...) nous devons préparer ce rendez-vous très important en engageant sans attendre des réflexions préparatoires avec tous les syndicats représentatifs qui le souhaiteront. J’y suis prêt."


"La question de l’évolution de cette prime « se posera dans la future convention médicale », a indiqué Nicolas Revel, directeur de l’Assurance-maladie dans un entretien au « Quotidien du médecin », convaincu toutefois que celle-ci a « vocation à demeurer un élément central et durable de la rémunération des médecins. »".

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