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 Samedi 10 novembre 2018


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Pas de recertification sans réforme de la formation continue
Les propositions issues de la mission UZAN sur la recertification des médecins libéraux invitent à créer un dispositif incitatif de promotion et de valorisation des compétences. À l’heure où n’importe qui se permet de noter et juger de n’importe quoi à l’abri de l’anonymat des réseaux sociaux, montrer que les médecins libéraux participent à un dispositif permettant de mettre en avant leurs compétences professionnelles est incontournable. Bien évidemment, entre les préconisations issues des rapports et le dispositif final acté par le ministère, il va falloir se battre pour éviter une dérive vers un dispositif coercitif et administratif.

Mais la recertification ne pourra se mettre en œuvre sans que l’on revoie le dispositif de formation continue actuel. D’une part nous sommes encore loin des standards européens, d’autre part le système est trop rigide et souffre d’un manque de financement.

Si l’objectif est d’accroître la qualité des soins par la qualité de la formation continue des praticiens, le Gouvernement devra, avant de lancer la recertification, investir à la fois sur la formation elle-même. Il est inacceptable que les crédits du DPC soient déjà épuisés et qu’à partir du mois de novembre, l’ANDPC n’ait plus les moyens de former les médecins. Cela ne peut pas durer ! En plus du financement, des dispositifs d’accompagnement doivent être envisagés. La perte d’activité pendant la durée de la formation doit être indemnisée, et il faut aider les médecins à se faire remplacer plus facilement pour qu’ils partent plus souvent en formation sur leur temps de travail et non plus au détriment de celui consacré au repos et à leur vie personnelle.

Pour le SML, ce dossier est un tout : pas de recertification sans réforme de la formation continue !

Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   Fiscalité

Fiscalité : Année blanche, comment ça marche ?

Le prélèvement à la source des impôts est voté depuis 2016 en France mais existe depuis plus d’un siècle dans certains pays. Avec le passage du prélèvement à la source, le montant des impôts n’est pas modifié, c’est juste le mécanisme de prélèvement qui change.
Comment s'organiser ? Comment profiter des opportunités qu'offre cette année blanche ? Le SML vous propose une fiche pour répondre à vos questions.


   A la Une

Hausse du prix des carburants : les médecins aussi !

Alors que le prix des carburants flambe, le SML alerte le Gouvernement sur cette situation pénalisante pour les médecins libéraux qui se déplacent au domicile des patients. La hausse des prix des carburants a pour conséquence un alourdissement des charges des cabinets médicaux libéraux au moment où l’Assurance maladie bloque le tarif des consultations et visites.

La mission « recertification des médecins » a rendu son rapport

Le Pr Uzan, qui pilotait la mission de recertification des médecins, a remis son rapport aux ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur. Le document cadre la réflexion : proposer aux médecins d’entretenir leurs compétences par une démarche de qualité adaptée à leur pratique et à leur parcours professionnel.

La démarche de « certification et valorisation périodique du parcours professionnel des médecins » (CVP) serait obligatoire pour « tous les médecins certifiés à l’issue du nouveau troisième cycle » (c’est-à-dire à partir de 2021), et « ouverte et largement encouragée sur le mode du volontariat pour les autres médecins inscrits au tableau de l’Ordre ».


   Zoom sur

Le retour en force du dossier médical partagé

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, viennent d’annoncer la généralisation du dossier médical partagé, testé dans neuf départements par l’Assurance maladie. À l’heure actuelle, 1,8 millions de dossiers ont été ouverts. Le Gouvernement souhaite en déployer 40 millions d’ici la fin du quinquennat.

La popularité de la ministre de la Santé ne signifie pas adhésion totale à la réforme du système

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, conserve toujours la confiance des médecins. Ce n’est pas pour autant que ceux-ci apprécient sans réserve le plan Macron « Ma Santé 2022 ». C’est l’enseignement que l’on peut tirer du sondage Stethos réalisé auprès de 455 médecins libéraux. La cote de popularité d’Agnès Buzyn auprès des praticiens libéraux n’a pas baissé : 59 % d’entre eux approuvent son action. Presqu’autant qu’au printemps dernier. Il est vrai qu’Agnès Buzyn « est du sérail » et que ses prises de position en faveur de la prévention et de la vaccination ont été appréciées de ses confrères et consœurs, sans compter la mise entre parenthèses du tiers payant généralisé.


   Les dossiers que le SML suit de près

Erreurs dans les cotisations URSSAF : le SML lance l’alerte

Le SML alerte le Gouvernement sur des anomalies lésant les praticiens dans l’appel de cotisations URSAFF. Il semble qu’il y ait une confusion entre le chiffre d’affaires et le bénéfice. Le SML demande qu’une rectification soit adressée au plus vite aux médecins concernés afin de ne pas pénaliser leur trésorerie. On peut redouter que ce bug ne soit le signe avant-coureur d’autres désastres liés à l’application de la suppression du RSI et, demain, de l’instauration du régime universel des retraites.

Assistants médicaux : le directeur général de l’Assurance maladie admet des exceptions pour les médecins isolés

Lors de son audition par la commission des Affaires sociales du Sénat, le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, a admis que le principe voulu par les députés, selon lequel le financement des assistants médicaux soit subordonné à un exercice en groupe, puisse avoir des exceptions. Le patron de l’Assurance maladie pense aux médecins isolés exerçant dans des zones « extrêmement sous-denses ».

Des médecins homéopathes injuriés : Leur vice-présidente s’explique

Dans une interview, la vice-présidente du syndicat national des médecins homéopathes, Christine Bertin-Belot, rappelle que les médecins homéopathes pratiquent avant tout la médecine, tout comme ceux qui ont jugé bon de les traiter de « charlatans ». C’est pour cette raison que le SNMH a porté plainte pour non-confraternité devant l’Ordre. Toutefois, sa vice-présidente souligne que les plaintes émanant de syndicat ne peuvent être traitées par les commissions de conciliation, mais doivent l’être directement par les chambres disciplinaires. Sans compter qu’une charge aussi violente ne peut donner lieu à conciliation. La présidente du SNMH attend que le Code de déontologie soit rappelé et respecté.

Dispensation directe en officine : les intentions gouvernementales restent floues

Lors d’une interview télévisée, la ministre de la Santé a estimé qu’une « voie de passage » était possible pour avancer en matière de dispensation directe par des pharmaciens de certains médicaments à prescription médicale obligatoire. On croyait l’affaire enterrée puisque les députés avaient rejeté un amendement d’une de leurs collègues allant dans ce sens. Mais la ministre rouvre le débat...


   Le SML dans les médias

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