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 Samedi 6 juillet 2019


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Urgences
La ministre de la Santé a lancé une mission sur les urgences hospitalières afin d'entreprendre une réforme de celles-ci. Certes, la création d'une mission fait partie de la panoplie habituelle des réponses du pouvoir face aux mouvements sociaux, mais nous devons rester attentifs à ce qui en ressortira.

En effet, il est facile d’accuser les médecins libéraux pour réclamer le retour de la PDS obligatoire. En revanche, cela ne résoudra rien, au contraire. Pourquoi ?

Tout simplement parce que les médecins libéraux font le job ! D’ailleurs, la permanence des soins reste le seul moyen, pour certains d'entre eux, de conforter leurs revenus dans un contexte où les charges augmentent et la valeur des actes est en berne. Et aussi parce qu'il faut avoir le courage de pointer du doigt les hôpitaux qui, pendant des années, ont ouvert leurs portes à toutes les demandes, y compris celles qui n'ont rien à y faire… parce que les urgences ont longtemps fait office de « planche à billets » des établissements publics.

Et si demain la PDS obligatoire faisait son retour, comme les mauvaises habitudes de consommation des urgences, partiellement encouragées par les hôpitaux, sont hélas bien ancrées, il y a fort à parier que le désengorgement espéré ne se produira pas. Surtout, pour y faire face, il faudra rechercher des financements. Et nul doute que la rémunération de la PDS devenue obligatoire serait en grand danger…

Le rétablissement de l’obligation de la PDS serait le pire de scénarios car il ne résoudrait rien.

Le SML compte bien sûr contribuer à la future mission sur les urgences pour écarter le spectre de la coercition en faisant des propositions : conforter la régulation libérale, mobiliser les cliniques privées où les médecins sont volontaires, faire payer les patients qui n'ont rien à faire aux urgences, les éduquer, et donner aux libéraux les moyens de s'organiser pour assurer la prise en charge des soins non programmés, que ce soit dans et hors des CPTS.

Mais le syndicat avertit qu’il refusera la remise en question du volontariat. Aucune profession en 2019 ne subit de telles contraintes. Ce serait catastrophique pour l’attractivité de l’exercice libéral. Sans quoi, bon courage à la ministre de la Santé pour aller expliquer aux jeunes médecins qu'ils devront désormais travailler 24 heures sur 24 et sept 7 jours sur 7 sans repos compensateur… 
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   Les Journées du SML | 4-5-6 Oct. Palavas

Une nouvelle impulsion !

Cette année, le SML fait peau neuve et vous donne rendez-vous du vendredi 4 au dimanche 6 octobre sous un nouveau format "Les Journées du SML" dans un cadre exceptionnel, naturel, riche et préservé à Palavas-Les-Flots.

Rejoignez nous pour une action commune en faveur d'une médecine libérale abordée de manière pragmatique avec des ateliers, exposés et conférences de très haut niveau.


   A la Une

L'Assurance maladie envisage 2 milliards d'économies pour 2020

Le rapport « charges et produits » a été adopté par le conseil de la CNAM le 2 juillet. Ce texte stratégique contient toutes les mesures d'économies sur les dépenses de santé que préconise l'Assurance maladie pour permettre le bouclage du prochain budget. Une fois de plus, la CNAM a la main lourde lorsqu'elle réclame 2 milliards d'euros d’économies sur les dépenses de soins. Et pour atteindre cet objectif, la Caisse se prépare à taper sur les honoraires, à commencer par ceux des biologistes, pour 180 millions d'euros, et ceux des radiologues, pour 53 millions d'euros.


   Congrès Impact Climatmed | 26 Sept. Paris

Depuis quelques années, on remarque un fort impact de l'environnement sur notre santé.
Cette journée permet aux professionnels de santé de renouveler leurs connaissances sur le sujet à travers diverses formations


   Zoom sur

La Cour des comptes démolit le DPC

Dans un rapport, la Cour des comptes n'a pas de mots assez durs pour critiquer le fonctionnement du DPC et celui de l’ANDPC. Les magistrats financiers constatent de « profonds dysfonctionnements dans le pilotage et le fonctionnement du DPC » qui ne lui permettent pas d'atteindre ses buts, en dépit des réformes déjà adoptées. Les magistrats jugent le dispositif « flou et mal encadré » et reprochent une dilution des orientations, lesquelles seraient trop nombreuses à son goût. Ainsi l’ANDPC serait « un guichet ouvert incapable d'évaluer le bien-fondé des actions proposées par les organismes de formation ». La Cour préconise donc de limiter les priorités et de retenir les actions sur appel d'offres.


   Restez connecté avec l'e-learning

Les modules en lien avec l'actualité médicale

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former.

L’Association pour la Formation des Médecins Libéraux (AFML)  propose un panel de formations variées et permet ainsi à chaque médecin libéral ou salarié d’entretenir et de perfectionner ses connaissances professionnelles.
Pour vous inscrire, merci de contacter Reine-Marie SYLVA au 01 53 68 90 12.


   Les dossiers que le SML suit de près

Cannabis thérapeutique : attention à la sécurité des médecins

Le Gouvernement se prépare à lancer l'expérimentation du cannabis thérapeutique auprès des patients atteints de douleurs neuropathiques, de cancers ou de certaines formes d'épilepsie. Seuls les médecins spécialistes et appartenant à des centres de référence pluridisciplinaires seraient autorisés à prescrire ces produits, délivrés dans un premier temps par la pharmacie hospitalière, puis par les officines de ville.

Aides à l’installation : peut mieux faire

Décidément, l'Assurance maladie est têtue. Cette dernière a certes bien consulté les syndicats médicaux pour recueillir leurs propositions afin d'améliorer le dispositif d'aides à l'installation. Mais, à la sortie, les mesures mises en œuvre sont assez éloignées de ce qui avait été mis sur la table. Ainsi, le SML avait proposé d'instaurer le compagnonnage : un dispositif simple permettant de sécuriser la transmission entre le médecin partant à la retraite et son successeur.

Les cliniques privées, paradis pour médecins ?

La Cour des comptes a rendu un rapport sur les cliniques privées. Elle conclut que celles-ci, malgré les économies dont elles ont fait l'objet, sont parvenues à améliorer leur rentabilité, du moins pour certaines d'entre elles avec, pour conséquence des revenus « en forte hausse » pour les médecins qui y exercent. Mais surtout, les magistrats jugent « le cadre d'exercice libéral souvent favorable aux praticiens », car le montant des redevances serait négocié entre ces derniers et l'établissement. Bigre !


   Congrès Cybermed | 15 Nov. Nice

Intelligence artificielle | Réalité virtuelle | Sécurité des données
Venez vous former, débattre et approfondir vos connaissances en cybermédecine !

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