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 Samedi 06 avril 2019


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Ça suffit !
Cette fois-ci, trop c’est trop ! La coupe est pleine, et même déborde. Les chiffres publiés jeudi font état d’une hausse inédite des violences, de près de 9 % en 2018, à l’encontre des médecins. Année après année, incivilités, agressions verbales, physiques, dégradations, vols et meurtres ne cessent de progresser. Jusqu’où, jusqu’à quand le Gouvernement va-t-il continuer de détourner les yeux ?

On aimerait que les services de l’État mettent autant d’empressement à se mobiliser contre l’insécurité des médecins, qu’ils mettent de zèle à ensevelir la profession sous d’inutiles paperasses.

Il ne s’est rien passé depuis que le SML a rencontré les collaborateurs de l’ancien ministre de l’Intérieur l’an dernier. Nous ne saurions nous contenter de l’échange d’aimables politesses pendant que nos consœurs et confrères se font agresser et parfois, hélas, assassiner.

Nous n’avons pas le droit d’accepter cette banalisation de la violence envers les soignants qui est en train de s’installer sous nos yeux, dans l’indifférence des pouvoirs publics.

J’ai sollicité un rendez-vous auprès du Premier ministre pour lui demander des solutions énergiques et résolues. Nous ne pourrons pas nous contenter de la publication de plaquettes « de sensibilisation ». Ça donne bonne conscience à ceux qui y apposent leurs logos, mais cela ne protège en rien des coups, des injures, des incivilités et, pour tout dire, de la violence gratuite.

J’ai pris l’initiative de tendre la main aux autres syndicats médicaux, car nous devons nous rassembler sur ce dossier, pour montrer au Gouvernement qu’il ne peut plus continuer à faire l’autruche. Je proposerai à nos homologues d’envisager une action pour marquer notre solidarité à l’égard de nos nombreuses consœurs et de nos nombreux confrères victimes de violences, et pour pousser les pouvoirs publics à l’action.

On ne résoudra pas la question de la désertification médicale sans restaurer des conditions de sécurité indispensables pour tous les médecins libéraux. 
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   A la Une

Le rapport Libault trace les grandes pistes de ce que pourrait être un projet de loi sur la dépendance et l’autonomie

Dominique Libault a remis son rapport sur le grand âge et l’autonomie. Il y fait 175 propositions pour « passer de la gestion de la dépendance à un véritable soutien à l’autonomie ». Pour lui, la priorité numéro 1 est « d’investir dans l’attractivité des métiers du grand âge », qui doit se traduire par « la revalorisation des métiers à travers un plan national ». La première nécessité est « d’assurer, auprès des personnes fragilisées par le grand âge, la présence de professionnels qualifiés, fiers de leur métier, dans une relation d’accompagnement non seulement technique, mais aussi humaine ». Il fixe, par exemple, à 25 % le taux d’encadrement en Ehpad d’ici 2024 par rapport à 2015, soit 80 000 postes supplémentaires pour une dépense de 1,2 milliard d’euros.


   Les rendez-vous du SML !

Soirée Retraite

 

Mercredi 10 Avril à 20 h 00
Malakoff (92)

Assises FMTL
"Être femme et médecin aujourd'hui"

Vendredi 21 Juin à 20 h 00
Les Jardins Saint Dominique

Les Journées du SML

Du 04 au 06 Octobre
à Palavas-Les-Flots


   Zoom sur

La ministre défend sa réforme du système de santé… mais pas que

Dans une tribune parue sur le JDD.fr, la ministre de la Santé défend sa réforme. Concernant l’accès aux soins, vécu en France « comme un service public », Agnès Buzyn déclare que la priorité est « que nous augmentions, à court terme, le temps disponible à nombre de médecins constant, sans attendre les quelques années encore nécessaires pour en former davantage ». C’est la raison pour laquelle elle veut « faire tomber les barrières qui empêchent les professionnels de travailler ensemble ». « Nous allons confier à des professionnels de santé bien répartis dans les territoires des tâches simples qu’ils n’ont pas le droit de faire aujourd’hui ».

Réforme du système de santé : le SML interrogé par la commission des Affaires sociales du Sénat

Interrogé sur le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé par la commission des Affaires sociales du Sénat, le SML a pu exposer ses remarques et critiques sur les points les plus préoccupants. Une fois encore, le syndicat a déploré la volonté du Gouvernement de recourir par ordonnances sur des sujets aussi sensibles que la recertification, la redéfinition des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), les hôpitaux de proximité, ou encore les autorisations d’activités ou de matériels lourds.

Assistants médicaux : la CNAM précise et amende ses intentions

La négociation conventionnelle sur les assistants médicaux se poursuit. La CNAM a abandonné l’introduction d’indicateurs de qualité fondés sur des questionnaires de satisfaction de patients. Alors que les contreparties attendues des médecins portaient à la fois sur la file active de patients et sur la patientèle « médecin traitant », elle consent à ne prendre en compte qu’un seul de ces indicateurs, le plus favorable aux médecins. Le nombre de tranches d’activité pris en compte pour déterminer les objectifs passe à quatre. Désormais, le financement d’un poste d’assistant médical serait accessible aux médecins dont la patientèle est supérieure à 618 patients (contre 740 dans le précédent projet de l’Assurance maladie). Et le seuil à atteindre pour n’avoir qu’à maintenir son activité est abaissé à 1 479 patients (contre 1 693 dans la mouture précédente).


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Les pathologies vulvaires courantes

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former. Découvrez chaque semaine un nouveau module… 

Ajourd'hui, nous vous présentons le module "Pathologies vulvaires courantes".
Pour vous inscrire, merci de contacter Reine-Marie SYLVA au 01 53 68 90 12.


   En bref

Dépistage du cancer colorectal : nouveau contre-temps

Le juge administratif des référés au Tribunal administratif de Paris a annulé la procédure de renouvellement du marché des tests de dépistage du cancer colorectal. Il avait été saisi par trois groupements d’entreprise dont la candidature avait été rejetée par la caisse nationale d’Assurance maladie. La CNAM va engager un recours devant le conseil d’État contre cette décision.
 

Autisme : Les médecins seront formés au repérage des troubles

La secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, a fait un point d’étape sur la stratégie autisme. Celle-ci se concentre notamment sur le dépistage précoce des enfants atteints de troubles du neurodéveloppement ou de troubles autistiques. Une trentaine de plateformes d’intervention précoce doivent être mises en place d’ici à la fin de l’année, dont une dizaine d’ici à la fin juin.


   Le SML solidaire

Une consœur sous le feu des statistiques

Convoquée par la CPAM des Côtes-d’Armor pour « des prescriptions atypiques », notre consœur, Claire Bigorgne, généraliste à Kermaria-Sulard, en est venue à envisager de fermer temporairement son cabinet pour protester contre un procédé plutôt brutal. La Caisse lui reproche d’avoir « une part d’indemnités journalières en accidents du travail supérieure à la moyenne des médecins du secteur et des arrêts maladie de plus de 45 jours ».
 

Campagne pour le maintien du remboursement de l’homéopathie

Dix-huit organisations ou entreprises en lien avec l’homéopathie viennent de lancer une campagne pour le maintien du remboursement de l’homéopathie. La campagne regroupe 10 organisations professionnelles, trois sociétés savantes, 2 associations de patients et trois industriels. Elle rappelle que « trois Français sur quatre qui ont eu recours à l’homéopathie au moins une fois dans leur vie considèrent que les médicaments homéopathiques sont efficaces »


   Coup de gueule de la semaine

Le feuilleton de la retraite

Concernant la réforme de la retraite, vous n’y comprenez plus rien. Vous ne savez plus à quel âge vous pourrez partir… ou pas. Le SML a décrypté ce qui vous attend. Vous allez voir, c’est déconcertant de simplicité…


   Le SML dans les médias

Violences envers les médecins : état d’urgence ?

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