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Lancer les élections professionnelles en plein débat de la loi de santé : un nouveau déni de démocratie.

Le 12 octobre 2015 est la date choisie par le Ministère de la Santé pour organiser le scrutin des élections aux Unions Régionales des Professionnels de Santé des Médecins Libéraux (URPS-ML). La loi de santé, dont le SML demande toujours le retrait, n’est qu’à mi-parcours de sa procédure accélérée. Le Ministère de la Santé met donc en œuvre la politique du « diviser pour mieux régner » pour tenter de dissiper les mouvements contre la loi de santé.

Le SML dénonce la précipitation dans laquelle sont lancées ces élections et se pose la question de la représentativité des médecins dans le contexte politique actuel et dans le cadre des nouvelles circonscriptions régionales qui éloignent les élus des médecins libéraux qui maillent le territoire. Dans cette démarche, le SML proposera des actions à mettre en œuvre en unité syndicale pour empêcher la tenue des élections dans les conditions édictées.

"Nous ne savons pas aujourd’hui quelle sera l’ARS supra-régionale avec laquelle les élus échangeront : par qui sera-t-elle pilotée? Ou sera-t-elle située géographiquement ? Comment voulez-vous que nous composions des listes aptes à piloter ces régions dans l’intérêt des médecins qui les composent ? C’est totalement absurde et anti-démocratique. Mais nous ne sommes pas dupe, l’enjeu est ailleurs : en jetant les syndicats médicaux dans cette bataille, le Ministère espère nous voir quitter le front de la loi de santé."

A propos de ...

La loi de santé

« Le vote des députés ne change rien. Nous demandons toujours le retrait de cette loi. Nous ne cesserons de perturber la vie de notre pays tant qu'elle n'aura pas disparu». BLOC, SML, FMF et UFML ont annoncé leur volonté d'organiser un blocage sanitaire pour contester cette loi. "Nous sommes en train d'organiser ce mouvement interprofessionnel qui concernera les médecins comme les kinés ou les infirmiers. Nous attendons d'en savoir plus sur le calendrier législatif pour définir les dates de blocage » annonce le Dr Henry.

Le C à 25 €

«En plein examen de la loi de santé ce n'était pas le moment de sortir ça, cela brouille les messages. Ajouter 2€ pour ressembler aux spécialistes c’est une erreur de communication. De toute façon, ce n'est pas 25 € qu'il faut demander… L'action tarifaire doit être lancée en unité syndicale, il faut mettre tout le monde autour de la table pour discuter du vrai prix de la consultation, sinon il va il y avoir des blessés. Je suis prêt à avoir une discussion commune et arriver à un meilleur résultat car ce qu'ils proposent me paraît trop petit par rapport aux enjeux» explique le Dr Henry.

Déconventionnement

Le déconventionnement se fait sentir du côté des médecins qui se sentent attaqués par cette loi de santé. L'heure est venue pour certains d'envisager la suite sous un nouveau jour : « Il s'agit là de médecins qui préparent eux-mêmes leur déconventionnement. Ils s'organisent en association et tentent de se protéger » rapporte le Dr Henry.

Nos craintes confirmées par Brigitte Dormont

Economiste de la santé proche du PS (Martine Aubry).

« C'est d'une certaine façon la mort annoncée de la médecine libérale mais qui est une bonne chose (…) le tiers payant (…) cette mesure est extrêmement structurante (…) cela rend le médecin effectivement dépendant de financeur. » En parlant de l’assurance maladie : « Si elle veut faire pression sur les médecins elle a les moyens financiers de le faire. (…) Effectivement, les médecins vont dépendre pour leur niveau de vie et leur rémunération de financeur et je crois que c'est ce qui fait l'opposition des médecins.»

Je soutiens les actions du SML dans la défense des médecins libéraux.

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