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LA GRANDE MALADIE DE NOTRE EPOQUE
« Une des grandes maladies de notre époque, où l'on vit si vite au milieu des troubles, où l'on est si rapidement emporté des événements aux catastrophes, c'est l'oubli. Or, l'oubli, c'est presque toujours l'ingratitude. » * Cette phrase d’Alexandre Dumas traduit bien l’époque que nous traversons depuis qu’a surgi la pandémie de Covid-19.
La situation troublée engendrée par ce coronavirus a brutalement percuté nos existences dans ce qu’elles ont de plus intime, bouleversé notre façon d’exercer la médecine et mis en péril nos modèles économique et social.
Dans ce contexte, les médecins libéraux se sont mobilisés comme jamais pour maintenir l’accès aux soins. Alors que notre pays avait oublié que les épidémies pouvaient revenir, certains de nos confrères, privés de matériels de protection, y ont laissé leur vie.
Après la peur, les semaines et les mois en 2020 se sont enchaînés rapidement et nous avons su collectivement nous adapter en mobilisant des outils tels que la télémédecine, même s’il a fallu tordre le bras de la Cnam et du ministère pour obtenir leur déverrouillage.
C’est aussi la lutte contre le virus avec la stratégie dépister, tracer, isoler et demain vacciner. Là encore les médecins seront au cœur du dispositif.
Le SML n’oublie pas les moments douloureux traversés par les médecins libéraux et les grandes difficultés rencontrées par chacun. Mais ce n’est hélas ni le cas du ministre de la Santé ni de l’Assurance maladie, dont nous avons constaté l’ingratitude lorsque nous ont été refusées les revalorisations tarifaires ainsi que la nouvelle convention pourtant nécessaire à un exercice modernisé. Je ne parle même pas des primes refusées à nos personnels de ville alors qu’elles étaient largement distribuées dans les établissements…
Certes, nous avons arraché quelques avancées, comme la consultation Covid à 40 € et les équipes de soins traitantes, en bataillant pied à pied. Mais le SML ne compte pas s’arrêter là.
Au moment où le Gouvernement poursuit le démantèlement des compétences médicales, en particulier celles des spécialistes, les médecins libéraux doivent rester unis pour rappeler qui ils sont ; ce qu’ils sont ensemble, et comment ils comptent construire leur avenir commun.
C’est ce à quoi vous invite le SML. Le contexte de catastrophe sanitaire et les difficultés économiques qui s’annoncent ne doivent pas être un prétexte pour oublier la médecine libérale au profit des hôpitaux et des structures. Avec vous, le SML veut le rappeler.
En attendant ce prochain combat, je souhaite à chacune et chacun d’entre vous une bonne année 2021. Le SML sera à vos côtés.
Dr Philippe Vermesch
Président du SML
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