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 Samedi 05 octobre 2019


  Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Cap sur les journées du SML !
Les nouvelles organisations et la coordination des soins au sein des territoires par les acteurs libéraux sont au centre des Journées du SML. Nous sommes d’accord sur le constat du gouvernement qu’une réorganisation des soins de proximité est nécessaire pour répondre à mutation épidémiologique, aux évolutions démographiques de notre profession, aux nouveaux modes de vie de la jeune génération et aux évolutions géographiques découlant des migrations résidentielles de l’urbain vers le rural.

En revanche, là où nous divergeons, c’est sur la méthode et les moyens. Nous pensons que la voie qui consiste à vouloir organiser la médecine selon un modèle étatique est la mauvaise. Le modèle de planification proposé entraine une complexité inédite et les moyens financiers ne sont débloqués que pour financer cette complexité et pas le soin ! Ce qui est absurde ! A ce rythme, il y aura demain plus de gratte-papiers que de soignants dans les territoires ! Je caricature, mais franchement on s’en approche.

D’ailleurs le projet du budget de la Sécu pour 2020 n’économise pas sur la complexité, mais, comme toujours sur les soins et les honoraires.

Franchement tout cela ne tient pas debout. Par exemple, plutôt que de déployer un énième contrat d’installation pour les jeunes médecins en empilant des critères et contraintes de tous ordres, le gouvernement ferait mieux de revaloriser le métier et de le rendre attractif. Avec 7 à 10 ans d’études, et des responsabilités de haut niveau, l’exercice de la profession appelle un revenu d’activité (et une retraite) à la hauteur des engagements qu’il requiert.

Enfin, un mot pour vous dire ma déception : la ministre de la Santé qui s’était annoncée à nos journées a finalement trouvé mieux à faire et a décidé de nous faire parvenir une vidéo.

Franchement, je ne suis pas certain que notre ministre y gagne à jouer la « télé-ministre ». La disparition de Jacques Chirac auquel les médecins ont eu beaucoup à reprocher, est venue, par contraste, nous rappeler, que même en cas de désaccord, le dialogue et le contact humain direct étaient nécessaires et utiles. C’est d’ailleurs ce qui a permis de passer du Plan Juppé à la grande réforme de 2004. Mais c’était une autre époque que celle de la « nouvelle politique » n’a visiblement pas réussi à effacer dans le cœur et la mémoire des Français.  
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


  Les Journées du SML

Trois jours pour réfléchir à l’avenir de la médecine libérale
Cette année, « les Journées du SML » se tiennent à Palavas-les-Flots.
Plusieurs thèmes d’actualité étaient à l’ordre du jour.

Les communautés professionnelles territoriales de santé

Les médecins libéraux sont réticents à s’engager dans une communauté professionnelle territoriale de santé. Les résultats de la consultation menée par le SML auprès des confrères lors du Grand débat national étaient éloquents : 92,77 % des médecins rejetaient une CPTS supervisée par l’ARS. Le dispositif, mis en œuvre au terme d’âpres négociations conventionnelles, ne les rassure pas vraiment : trop complexe, trop administratif, trop chronophage.

La coordination de proximité libérale

La loi santé généralise la vaccination antigrippale en officine, donne la possibilité de vacciner aux sages-femmes et aux infirmiers au motif de dégager du temps médical pour le médecin.

Les assistants médicaux

Le SML a signé l’avenant conventionnel sur les assistants médicaux. Pour autant, les retours de terrain montrent que les médecins hésitent à recruter. « Et si demain, je ne peux plus honorer mes engagements contractuels à l’égard de mon assistant médical, à la suite d’une baisse du revenu d’activité ? » Telle est leur interrogation.

Le pacte de refondation des urgences hospitalières

La ministre de la Santé a présenté dernièrement son « Pacte de refondation des Urgences » afin de remédier à la crise que traversent les services d’urgences des hôpitaux. La principale mesure concerne la mise en place d’un « service d’accès aux soins » censé orienter les Français vers un service d’urgence, leur ménager un rendez-vous chez un généraliste dans les 24 heures, ou encore leur permettre d’accéder à une téléconsultation. La ministre compte également s’appuyer sur la médecine de ville, via notamment les CPTS à qui sera demandé d’organiser la prise en charge des soins non programmés, via aussi une cinquantaine de maisons de garde supplémentaires. Elle compte aussi recourir à des professionnels non-médecins…

La réforme des modes de rémunération

Le Gouvernement a lancé une mission de réflexion sur la réforme des modes de financement. Malgré les réticences extrêmes des médecins à l’égard de la rémunération à l’épisode de soins, la loi de financement de la Sécurité sociale permet la rémunération au forfait pour un certain nombre de pathologies. Un premier décret est sorti, prévoyant sa mise en œuvre au 1e octobre pour le suivi de la maladie rénale chronique.

La réforme des retraites

Tel qu’il est conçu, ce projet de réforme impacte directement les médecins libéraux. D’abord parce qu’il signe à moyen terme la disparition de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) et la mise dans un « pot commun » des réserves de celle-ci, mais aussi parce que rien, pour l’instant, n’est dit sur l’avenir de l’ASV.


  PLFSS 2020

Le Gouvernement rend public son projet de loi de financement de la Sécurité sociale

Le Gouvernement a rendu public son projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020. La progression de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) est fixée à 2,3 %, contre 2,5 % pour 2019. Compte tenu de la tendance des dépenses, ce sont près de 4,2 milliards d’économies qu’il faudra réaliser pour maintenir ce cap très serré. Certes, la progression des soins de ville est fixée à 2,4 % tandis que celle des établissements de santé est établie à 2,1 %, mais les soins de ville supporteront près du quart des économies, dont 595 millions au titre de la maîtrise médicalisée, 205 millions sur les tarifs de la biologie, 60 millions sur ceux de la radiologie, et 255 millions sur « la pertinence et l’adaptation tarifaire sur les autres actes ». Le médicament est lui aussi mis à contribution puisque 920 millions d’économies sont attendues sur ce poste.


   Congrès Cybermed | 15 Nov. Nice

Intelligence artificielle | Réalité virtuelle | Sécurité des données
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   Restez connecté avec l'e-learning

Les modules en lien avec l'actualité médicale

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former.

L’Association pour la Formation des Médecins Libéraux (AFML)  propose un panel de formations variées et permet ainsi à chaque médecin libéral ou salarié d’entretenir et de perfectionner ses connaissances professionnelles.
Pour vous inscrire, merci de contacter Reine-Marie SYLVA au 01 53 68 90 12.

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