Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Réforme des retraites : attention danger !
L’instauration d’un régime universel de retraite aurait pu être une bonne chose, si ce système n’avait pas pour objectif de démanteler les régimes de retraite complémentaires pour en capter les ressources. En clair, selon les hypothèses envisagées actuellement, notre régime complémentaire et notre ASV, qui représentent pourtant l’essentiel de la retraite des médecins, passeraient à la trappe. Inutile de vous dire que le SML y est fermement opposé et qu’il se tient aux côtés de la CARMF pour défendre les intérêts des médecins libéraux.

Mais il y a un second sujet, tout aussi problématique : celui de l’âge du départ à la retraite. Depuis plusieurs jours, le gouvernement tourne autour du pot et les ministres se renvoient la balle.

Que ce soit clair, là encore : les médecins sont parmi les professionnels libéraux qui partent le plus tardivement à la retraite. Pour prétendre à une retraite à taux plein, en raison de la durée des études de médecine, les médecins prennent leur retraite à 67 ans. Leur demander de cotiser pus longtemps revient à repousser encore l’âge du départ à la retraite. Ce n’est pas ce type de mesure qui mobilisera les jeunes sur les carrières médicales, et encore moins sur l’installation libérale.

Le SML surveille de très près ce dossier, qui reste pour l’instant environné d’incertitudes multiples, tant le gouvernement reste flou sur le sujet. À suivre… 
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML

   A la Une

Le Grand débat national souligne la préoccupation des Français pour l’accès aux soins

« La thématique de la santé s’est invitée dans les questions que nous avions posées aux Français. Il faut l’entendre », a reconnu le Premier ministre lors de la restitution, lundi dernier, du « Grand débat national » voulu par le président de la République. Elle n’était pas explicitement prévue au programme, encore qu’elle puisse s’inscrire dans les quatre grands thèmes de réflexion soumis aux Français. Ces quatre thématiques, rappelons-le, étaient « Nos impôts, nos dépenses et l’action publique », « l’organisation de l’État et des collectivités locales », la « transition écologique », « la démocratie et la citoyenneté ».

   Les rendez-vous du SML !

   Zoom sur

Le discours de la ministre de la Santé au congrès de la médecine générale. Agnès Buzyn conforte le rôle du généraliste

Dans son discours lors du congrès de médecine générale, la ministre de la Santé a redit les grandes orientations de sa politique, tout en précisant certaines d’entre elles. « La médecine générale est la discipline médicale par excellence (du) réseau de santé de proximité », a-t-elle déclaré en introduction, annonçant que ses services avaient réaffirmé dans une circulaire relative à la rémunération des maîtres de stage, la reconnaissance qui est due aux généralistes enseignants…

Un bémol aux louables intentions de la ministre

Si beaucoup des intentions que la ministre a exprimées devant un parterre de spécialistes en médecine générale sont louables, le SML émet néanmoins une réserve. Agnès Buzyn se déclare partisane d’un DPC pluri-professionnel, « c’est-à-dire organisé au niveau des territoires entre professionnels travaillant ensemble autour de projets communs… Mes services travaillent avec l’ANDPC en vue d’un appel d’offre spécifique à cet objet, principalement orienté vers les CPTS ».

Les ambitions de l’accord cadre interprofessionnel sur l’exercice coordonné

L’accord cadre interprofessionnel (ACIP) sur l’exercice coordonné, signé le 10 octobre dernier par l’Assurance maladie et les syndicats de professionnels de santé rassemblés dans l’Union nationale des professions de santé (UNPS), vient d’être publié au Journal officiel. Cet accord fixe les grands principes qui seront déclinés par des accords au niveau de chaque profession. Il vise à généraliser l’exercice coordonné quelle que soit sa forme. Trois axes sont définis.

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L'endométriose et ses traitements

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former. Découvrez chaque semaine un nouveau module… 
Ajourd'hui, nous vous présentons le module "L'endométriose et ses traitements".
Pour vous inscrire, merci de contacter Reine-Marie SYLVA au 01 53 68 90 12.

   En bref

Dépistage du VIH en officine : une mauvaise idée

Invoquant le nombre de personnes séropositives qui s’ignorent, l’Académie nationale de pharmacie demande le droit pour les pharmaciens de réaliser des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) du VIH en officine. Le SML n’est absolument pas en faveur de cette idée. Derrière le TROD, il y a la mise en perspective des résultats, la réponse aux questions des patients, l’orientation du patient, et surtout l’explication du traitement et ses effets, qui relèvent exclusivement des compétences du médecin. Enfin, comme pour tous les TROD, se pose la question de la fiabilité de ces dépistages avec le danger des répercussions de faux positifs ou de faux négatifs auprès des personnes dépistées.

Le credo de l’Autorité de la concurrence contesté par les pharmaciens et les biologistes

Les représentants des pharmaciens et des biologistes dénoncent les fausses bonnes idées de l’Autorité de la concurrence. Dans un des avis dont elle a le secret, l’Autorité de la concurrence veut lever le monopole officinal de la vente de médicaments à prescription facultative et ouvrir le capital des pharmacies d’officine. Même chose pour les biologistes. Les pharmaciens font valoir que le médicament doit être dispensé « dans le cadre d’un parcours de soins sécurisé par des pharmaciens d’officine ou hospitaliers ». La ministre de la Santé a d’ailleurs exprimé son opposition à la vente de médicaments en dehors des pharmacies, voulant préserver le maillage territorial en ne fragilisant pas « les petites pharmacies en zone rurale, qui sont souvent le premier recours pour les personnes malades ».

   Le SML défend les libéraux

Diversification des modes de rémunération : le SML en première ligne pour défendre la rémunération à l’acte

« Le Big Bang du mode de rémunération », tel était le thème de la convention de printemps du Centre national des professions de santé (CNPS). Chargé de piloter une « Task force » sur le sujet, Jean-Marc Aubert était bien entendu invité. « Ce sont les professionnels de santé de ville qui ont le plus accepté les évolutions de leur mode de rémunération », explique-t-il. Il précise que les propositions de mixer les différents modes de rémunération figureront dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale et non dans une loi spécifique, et qu’ils se traduiront aussi par des négociations conventionnelles. « La tarification doit accompagner les prises en charge qui correspondent à l’état de l’art… Le changement des pratiques entraîne de nouveaux financements », argumente Jean-Marc Aubert.

   Le SML dans les médias

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