Le SML a affirmé une nouvelle fois que ce projet de loi d’apparence technique dissimulait en réalité une réforme de société profonde qui pourrait radicalement changer le monde de la santé que nous connaissons, au détriment de la santé des Français.
Sur le fond, les propositions du SML visent à protéger la place centrale de la médecine libérale dans la nouvelle organisation de la santé en plaçant au cœur du système les acteurs libéraux, généralistes, spécialistes ou médecins à expertise particulière.
Il a défendu avec force l‘indépendance et la liberté des acteurs de la santé, en se battant contre les initiatives visant à développer des liens de subordination entre médecins, et en prévenant les situations de dépendance des professionnels de santé vis-à-vis des financeurs.
La nécessité de renforcer de la coopération entre professions de santé, mais aussi entre les structures, a été souligné afin de faire jouer la complémentarité plutôt que la concurrence sauvage dont rêvent certains investisseurs purement financiers. En effet, l’arrivée sur le marché de la santé d'acteurs financiers nouveaux, prêts à investir de façon massive va se faire au prix d’une baisse de la qualité du soin et de l’abandon d’un modèle de solidarité nationale auquel tous les Français sont attachés.
Le SML a demandé une nouvelle fois la sanctuarisation du principe conventionnel qui a rempli ses objectifs dans l'organisation et la qualité des soins.
Sur la question essentielle du financement de la sécurité sociale, abordée en fin de réunion hier avec les sénateurs, le SML partage avec tous les acteurs présents à l’audition la conviction que le dispositif prévu dans la loi, et pour lequel aucune étude d'impact n’a été réalisée, doit être complètement revu.
Les échanges avec les sénateurs seront poursuivis en leur fournissant des contributions écrites reprenant point par point les mesures proposées et formulant, le cas échéant, des propositions de modifications. Espérons que le point de vue des professionnels qu’il représente sera enfin pris en compte dans la loi lors de la discussion en commission en juillet ou en séance en septembre.
Le Sénat a donc un immense travail devant lui pour réécrire la loi et en faire un projet acceptable pour les professionnels de santé. Pour relever ce défi, il pourra compter sur l’appui et les contributions concrètes du SML.
Cordialement,
Dr Éric Henry,
Président du SML.
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