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 Samedi 23 Novembre 2019


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Sans un investissement comparable sur la ville, le plan pour l’hôpital ne servira à rien
Guidé par la peur d’un embrasement social sans retour, le Gouvernement a annoncé un plan d’1,5 milliard d’euros sur l’hôpital. Cet investissement est utile, car nombre de services hospitaliers sont confrontés à de graves difficultés. Mais la pire d’entre elles est le cancer administratif qui ronge les hôpitaux et s’étend au détriment du soin. Alors, il faut que cet argent soit utile et employé à autre chose qu’à entretenir la reproduction des élites administratives hospitalières. Pour recentrer l’hôpital au cœur de ses missions, il faut replacer les équipes soignantes au cœur des établissements et de leurs choix stratégiques.

Mais, ne nous y trompons pas, pour que ce plan puisse avoir un effet sur l’ensemble de notre système de santé, il faut que la modernisation des hôpitaux s’accompagne de celle des soins de ville. Or, ce qu’on propose pour l’instant aux soignants libéraux, c’est de planter, aux croisements de chaque route départementale, le drapeau des CPTS. Et les financements qui nous sont proposés ne servent qu’à cela. Pas à soigner. Pas à financer les actes de coordination.

C’est pourquoi le Gouvernement doit proposer un plan d’investissement comparable à celui des hôpitaux pour les soins de ville. Sans quoi les déséquilibres continueront, et s’aggraveront. Pour rétablir un système de santé qui fonctionne de façon harmonieuse sur ses deux pieds, il faut investir avec la même détermination pour l’un comme pour l’autre.

Prétendre que le plan hôpital sera efficace sans un plan d’investissement sur la médecine de ville, serait tromper les Français. 
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   A la Une

Plan d’urgence pour l’hôpital :

Le Premier ministre a dévoilé son « plan d’urgence pour l’hôpital » en présence de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. C’est donc le troisième plan adopté cette année pour tenter de calmer la grogne hospitalière.
Édouard Philippe a annoncé un renforcement des crédits à hauteur de 1,5 Md d’euros sur trois ans. Pour cette année, l’effort supplémentaire pour l’hôpital sera de 300 millions d’euros. Ce qui signifie que l’augmentation de l’ONDAM hospitalier sera portée à 2,4 % pour 2020, soit 0,3 point de plus qu’initialement prévu, et celle de l’ONDAM global portée à 2,45 % (0,15 point de plus).

Décès d’une infatigable militante de la médecine libérale, Joëlle Durand

Membre du conseil régional de l’ordre des médecins d’Occitanie, le Dr Joëlle Durand s’est éteinte dimanche dernier. Endocrinologue et militante infatigable de la cause des médecins notamment au sein du SML, elle a siégé durant 13 ans au conseil de l’Ordre de Haute-Garonne où elle était régulièrement réélue par ses confrères, puis au CROM de Midi-Pyrénées. Elle avait participé à l’installation du CROM de la nouvelle région Occitanie. Elle avait été membre de l’URML de Midi-Pyrénées puis de l’URPS-ML. Le SML s’associe au président du CROM d’Occitanie qui lui rend un vibrant hommage, et présente ses condoléances à sa famille.


   Zoom sur

Non au pharmacien « censeur » des prescriptions du médecin !

Dans le cadre des négociations entre les syndicats de pharmaciens et l’Assurance maladie, un syndicat – l’USPO pour ne pas le nommer – milite pour la création d’un nouvel acte pharmaceutique qui consisterait à rémunérer le pharmacien pour qu’il ne dispense pas « tout ou partie des traitements à posologie variable prescrits par le médecin ». En d’autres termes, le syndicat et l’Assurance maladie envisagent, pour des raisons strictement économiques, de faire du pharmacien le « censeur » de la prescription médicale. Les deux négociateurs ont même le front d’estimer que la prescription électronique pourrait faciliter cette censure.

Non substituable : une contrainte de plus est une contrainte de trop !

La nouvelle règle relative à la mention « non substituable » vient de sortir au JO. Elle impose désormais au médecin de la justifier, et seuls trois cas seront recevables : dans le cas de médicaments à marge thérapeutique étroite* pour « assurer la stabilité de la dispensation, lorsque les patients sont effectivement stabilisés avec un médicament et à l’exclusion des phases d’adaptation du traitement » (MTE) ; pour les enfants de moins de six ans lorsqu’il n’y a pas de forme galénique adaptée hormis le médicament de référence (EFG) ; pour les patients présentant une contre-indication « formelle et démontrée » à un excipient à effet notoire (CIF).

« LES CPTS ne sont pas le cheval de Troie pour modifier l’exercice libéral », assure Nicolas Revel

Les CPTS risquent-elles de remettre en cause l’indépendance des prescriptions des médecins ? Philippe Vermesch a profité de la présence de Nicolas Revel au 50e anniversaire du Centre national des professions de santé pour poser cette question. « Les CPTS présentent l’avantage de formaliser la coordination et d’apporter des financements, mais elles sont complexes à mettre en place. À long terme, elles pourront rémunérer l’ensemble des soins, nous devrons veiller à l’indépendance de nos prescriptions », a déclaré en substance le président du SML.

Retraite : Une réforme peut en cacher une autre…

Sollicité par le Premier ministre, le Conseil d’orientation des retraites a refait ses prévisions pour 2025. Selon les hypothèses, le déficit des régimes de retraite pourrait s’établir en 2025 entre 7,9 milliards d’euros pour la plus optimiste et 17,2 milliards d’euros pour la plus pessimiste. Or, le président de la République a dit qu’il voulait que le système de retraite soit à l’équilibre financier avant la mise en application du futur régime universel de retraite.


   Restez connecté avec l'e-learning

Les modules en lien avec l'actualité médicale

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former.

L’Association pour la Formation des Médecins Libéraux (AFML)  propose un panel de formations variées et permet ainsi à chaque médecin libéral ou salarié d’entretenir et de perfectionner ses connaissances professionnelles.
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   En Bref

Forfait patientèle médecin traitant : premier bilan

Selon le bilan présenté lors de la dernière commission paritaire nationale, 52 044 généralistes ont perçu au titre du forfait patientèle médecin traitant (FPMT) 14 851 euros en moyenne pour l’ensemble de l’année 2018, soit 3 712 euros versés en quatre acomptes trimestriels. Le montant de ce forfait devrait être à peu près le même pour 2019.

Près de neuf Français sur dix ont une opinion favorable des médecines douces

Presque neuf Français sur dix ont une bonne image des médecins douces, selon une étude SantéClaire-Harris interactive*. Près d’un quart en a une « très bonne image ». Cette appréciation varie selon la pratique médicale, l’ostéopathie (80 % de « bonne image ») arrivant en tête devant la diététique (73 %), l’homéopathie (72 %), l’acupuncture (72 %), la naturopathie (59 %), l’hypnose (56 %) et la chiropraxie (41 %).

Télé-expertise : Ce qui se conçoit bien s’énonce brièvement

Neuf mois après le lancement de la télé-expertise, la plateforme sécurisée Omnidoc vient de brosser un premier panorama des actes qui transitent par elle. Selon elle, les utilisateurs mettent en moyenne 6 minutes à écrire leur demande de télé-expertise, et les médecins requis 5 minutes à y répondre. Ce sont essentiellement les généralistes qui sollicitent un avis spécialisé. Les temps d’échange varient selon la spécialité de l’expert requis.


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   Le SML dans les médias

Le SML dit non au "pharmacien-censeur" de prescriptions médicales

Dispensation adaptée : la FSPF et les médecins disent non !

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