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 Samedi 20 avril 2019


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

L’art de pervertir les bonnes idées
Ceux qui seraient tentés de nous accuser d’être contre tout, hostiles au progrès, et de nous intenter un procès en conservatisme, doivent ouvrir les yeux…
 
Le SML était et reste favorable aux assistants médicaux. De même, nous étions et restons pour la coordination des soins et une meilleure organisation sur les territoires entre professionnels de santé libéraux. Dans les deux cas nous avons même réclamé des moyens pour les financer, puisque la valeur de nos actes n’y suffit plus.

Des négociations concernant, d’une part, le financement des assistants médicaux et, d’autre part, la coordination via les CPTS a eu lieu pendant quatre mois. En toute logique, il aurait dû en ressortir deux dispositifs simples permettant de financer d’un côté le recrutement d’assistants et, de l’autre, la coordination dans les territoires. Nous l’aurions signé des deux mains.

Mais l’assurance maladie nous a servi un plat tellement filandreux, qu’il n’a plus rien à voir avec l’idée de départ. Elle a réussi à transformer de bonnes idées en une invraisemblable bouillie technocratique d’où émergent beaucoup de contraintes, conditions, et clauses d’exclusions.

Franchement, on a le sentiment que l’assurance maladie, dans un souci de contrôle, complexifie tout ce qui pourrait être simple ! Souvenez-vous : la ROSP, ça fonctionnait bien avant qu’on nous la bricole. Nous avions bien prévenu de ne pas conditionner à l’exercice en groupe les aides conventionnelles à l’installation dans les zones sous denses ; résultat des courses là où l’arrivée d’un seul médecin aurait déjà rendu service, aucun n’est venu et les déserts médicaux ont prospéré.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? 
 
Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   A la Une

Assistants médicaux : faute d’accord les négociations continuent

L’ultime séance de négociations conventionnelles autour des assistants médicaux a eu lieu cette semaine. Les syndicats vont donc soumettre leurs conclusions à leurs instances. La partie est loin d’être gagnée. Car même si l’Assurance maladie a fait quelques pas en avant, tout n’était pas réglé. Certes, l’Assurance maladie a consenti à financer un poste d’assistant médical pour deux médecins (et non trois), comme le demandait le SML depuis le début. Toutefois, elle établit des priorités en fonction des spécialités, les répartissant en trois catégories.

Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) : 35 syndicats sont appelés à plancher sur le texte de l’Assurance maladie

Ne vous inquiétez pas, les plans de l’usine à gaz sont presque bouclés. Trente-cinq syndicats représentatifs de chacune des professions concernées par l’exercice coordonné devront se prononcer sur les résultats de la négociation, chacun selon des modalités qui lui sont propres et à son rythme. Comme on le sait, l’Assurance maladie fixe aux CPTS des missions socles obligatoires (amélioration de l’accès aux soins, facilitation de l’accès à un médecin traitant, amélioration de l’accès aux soins non programmés, et même recours à la télémédecine, organisation de parcours pluri-professionnels autour du patient, actions territoriales de prévention) et des missions optionnelles (actions en faveur de la pertinence des soins, actions en faveur de l’engagement des professionnels de santé sur le territoire).


   Les rendez-vous du SML !

Assises FMTL
"Être femme et médecin aujourd'hui"


Vendredi 21 Juin à 20 h 00
Les Jardins Saint Dominique

Les Journées du SML

Du 04 au 06 Octobre
à Palavas-Les-Flots


   Zoom sur

Ce qu’aurait dit le président de la République…

Plusieurs éléments du discours que le président de la République a annulé en raison de l’incendie de Notre-Dame ont « fuité ». En ce qui concerne les services de proximité, Emmanuel Macron aurait promis qu’aucune école ou hôpital ne serait fermé jusqu’à la fin du quinquennat, « sauf demande des maires ». Il aurait dit vouloir « assurer la présence des services publics » et « ouvrir un nouvel acte de notre décentralisation », souhaitant « plus de fonctionnaires sur le terrain, avec davantage de responsabilités et moins de fonctionnaires à Paris pour écrire des normes ou créer des règles ».

ONDAM : l’objectif 2018 respecté

Le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie se dit plutôt confiant dans la réalisation de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie. Il se penche aussi sur les comptes de 2018, estimant que les dépenses entrant dans le champ de l’ONDAM sont finalement très proches de l’objectif fixé. Cependant, compte tenu des changements de périmètre, des rebasages, le béotien finit par ne plus s’y retrouver.

Site de notation des médecins : à surveiller

C’est une habitude qui nous vient des États-Unis, où les patients notent leur médecin et laissent un avis sur celui-ci. Outre Atlantique, les sites d’évaluation de praticiens se comptent par dizaines. En France, ces sites ne faisaient pas florès. Mais voici qu’est né MediEval4i qui invite les patients à « partager leur expérience », c’est-à-dire à évaluer l’accueil d’un médecin, sa ponctualité, son écoute, le temps qu’il prend à expliquer un traitement. Tout ceci, évidemment, aux yeux des patients revêt de l’importance, mais ne résume pas la compétence, la dextérité, les connaissances d’un praticien. Il faut donc être très prudent ; les médecins ont intérêt à savoir ce que l’on dit d’eux, sans nécessairement s’en émouvoir outre mesure.

Les jeunes médecins aimeraient s’installer en libéral, si…

Les jeunes médecins souhaitent s’installer en libéral, mais ils redoutent le risque économique. Du coup, seule une petite minorité franchit le pas à court terme. C’est ce que révèle l’enquête de la commission « jeunes médecins » du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM). Elle a pu exploiter 15 319 réponses au questionnaire qu’elle a envoyé entre janvier et février 2019, dont 2 433 émanaient d’internes, 2 079 de remplaçants, et 10 797 de médecins installés en libéral ou salariés. 60 % des répondants avaient opté pour la médecine générale.


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Prescrire l'activité physique thérapeutique : du conseil à l'ordonnance

Nouveauté 2019 : il est possible d’effectuer ses 21 heures de DPC en e-learning.
Pratique, concis, flexible… l’e-learning est une alternative pour se former. Découvrez chaque semaine un nouveau module… 

Ajourd'hui, nous vous présentons le module "Prescrire l'activité physique thérapeutique".
Pour vous inscrire, merci de contacter Reine-Marie SYLVA au 01 53 68 90 12.


   En bref

Homéopathie : un soutien de poids

Voilà qui mettra du baume au cœur aux partisans de l’homéopathie. Xavier Bertrand, aujourd’hui président de la région des Hauts-de-France, a annoncé dans un tweet avoir signé la pétition demandant le maintien du remboursement de l’homéopathie. En tant qu’ancien ministre de la Santé en charge de la tutelle de l’Assurance maladie, Xavier Bertrand sait de quoi il parle. Déjà en 2005, il prévenait qu’un tel déremboursement provoquerait « un transfert des prescriptions sur l’allopathie, ce qui, économiquement, coûterait plus cher ».

L’e-prescription, c’est pour demain

La phase de généralisation de l’e-prescription débutera en 2020, assure le directeur de l’Assurance maladie au Quotidien du Pharmacien. « D’ici l’été, nous passerons à une nouvelle étape qui permettra que les données de la prescription soient accessibles par le pharmacien à travers une base centrale », ce qui évitera l’étape d’impression papier, « sécurisera le processus et rendra plus rapide et facile le retour d’information vers le prescripteur en cas de nécessité ».

Les professions libérales françaises et allemandes s’adressent aux candidats

Développant depuis longtemps des liens amicaux, l’Union nationale des professions de santé et son homologue allemande, l’union fédérale des professions libérales, ont élaboré un manifeste qu’elles ont envoyé aux candidats de leur pays et dans lequel elles formulent un ensemble de propositions. Ainsi invitent-elles les futurs élus à « exploiter le potentiel des professions libérales dans toute l’Europe », notamment en favorisant le développement de l’entrepreneuriat libéral et en leur donnant une définition juridique opérationnelle.


   Le SML dans les médias

Assistants médicaux : la dernière séance de négo sera décisive

Assistants médicaux : le feuilleton des négociations loin d’être achevé

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