Sommaire

1 - Éditorial du Dr Philippe Vermesch

• Le Gouvernement doit nous faciliter les choses

2 - À la Une

• Confinement jusqu’au 1er décembre : plus qu’un couvre-feu, un « coupe-feu »
• Le reconfinement en pratique
• Le plan Blanc déclenché
• Face à la gravité de la situation sanitaire : le SML appelle le Gouvernement à faciliter l’action des libéraux de santé
• À nouveau des masques gratuits pour les libéraux « à titre provisoire »
• Consultations par téléphone, le SML entendu
• Tests antigéniques : les conditions de leur réalisation et de leur rémunération

3 - Les dossier que le SML suit

• Le SML poursuit le combat contre le tiers payant généralisé
• Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale voté en première lecture par les députés

4 - HSBC Fusion vous propose

• Le service bancaire qui conjugue vie professionnelle et vie personnelle

5 - Dopamine Formation

• Nos colloques passent en mode virtuel

6 - Les petites annonces : Vendre - Acheter - Louer

   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Le Gouvernement doit nous faciliter les choses

Face à la brutale aggravation de la crise sanitaire, le président de la République a lancé un appel en direction des médecins libéraux pour prendre en charge les patients Covid en amont et en aval de l’hôpital. Il a enfin compris que l’excès d’hospitalo-centrisme conduisait à une impasse. Mais qu’en est-il de son gouvernement ? Pas sûr qu’il ait bien pris la mesure du rôle que peuvent jouer les libéraux.

Pour preuve, le déclenchement du Plan blanc national a été décidé sans concertation avec les médecins libéraux.

Lors de la première vague de l’épidémie, la déprogrammation massive d’interventions dans les établissements a été largement préjudiciable aux patients. Pour nombre d’entre eux, cela s’est traduit par une perte de chance et des retards de diagnostic. Aussi, nous avions demandé au Gouvernement d’agir avec prudence sur les déprogrammations dans les établissements de soins privés afin d’assurer la continuation des interventions sous anesthésie loco-régionale, les actes de chirurgie ambulatoire ne nécessitant pas de réanimation et les explorations fonctionnelles. Et, surtout, les praticiens libéraux des blocs opératoires estiment qu’ils sont plus utiles à la collectivité à travailler et prendre en charge les patients dans leurs établissements plutôt que d’aller « pointer » à l’aide sociale de la Cnam qui reste très insuffisante.

Le Plan blanc ouvre aussi la voie aux réquisitions de médecins. Là encore le SML juge ce choix hasardeux et en dehors des clous de la commande d’Emmanuel Macron. Ce n’est pas au moment où on demande aux médecins de ville de s’organiser pour gérer les patients Covid, dépister et assurer la continuité des soins aux autres patients, qu’il faut nous retirer des ressources humaines !

Très franchement, le jeu du ministère de la Santé est illisible. Il est difficile d’imaginer qu’Olivier Véran ferait de l’antijeu par rapport à Emmanuel Macron. Aussi, je demande au ministre de la Santé de se reprendre et d’aider les médecins libéraux à se mettre en ordre de bataille, en cabinet de ville comme en établissement, pour qu’ils puissent faire leur job !

Dr. Philippe Vermesch
Président du SML

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   À la Une

Confinement jusqu’au 1er décembre : plus qu’un couvre-feu, un « coupe-feu »

C’est donc à nouveau un confinement national jusqu’au 1er décembre que le chef de l’État a annoncé d’une façon assez solennelle mercredi dernier. Emmanuel Macron justifie cette mesure par la gravité de la situation. « Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipée », avoue-t-il. Les chiffres sont alarmants. Mardi dernier, le nombre des décès était de 527 et 3 000 personnes étaient en réanimation. Plus de la moitié des capacités d’accueil en réanimation étaient occupées par des patients malades de la Covid. « Quoi que nous fassions, près de 9 000 patients seront en réanimation à la mi-novembre », ajoute le président de la République. L’objectif de ce confinement est bien entendu de ralentir cette flambée et de passer de 40 000 à 5 000 contaminations par jour.

Le reconfinement en pratique

Le Premier ministre, Jean CASTEX, entouré des ministres de la Santé, du Travail et de l’Économie, a détaillé dans une conférence de presse, mercredi soir, les modalités du reconfinement qui diffèrent de celles appliquées en mars. « Comme pendant le confinement, vous pourrez ainsi sortir pour faire vos courses alimentaires, pour vous rendre ou revenir de votre travail et exercer votre activité professionnelle (si vous n'êtes pas en capacité de le faire en télétravail), pour des motifs médicaux, vous rendre à l'hôpital, chez un professionnel de santé, dans une pharmacie, pour des motifs familiaux impérieux, pour l'assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap, pour une convocation judiciaire ou administrative, pour la participation à des missions d'intérêt général sur demande de l'autorité administrative », a-t-il précisé. « Contrairement au printemps, les parcs, jardins, forêts, plages resteront ouverts. Des autorisations supplémentaires sont prévues par rapport au confinement de mars pour accompagner un enfant à l'école ou aller le chercher, pour se rendre dans un service public. » Il sera interdit de voyager vers une résidence secondaire.

Le plan Blanc déclenché

Le ministre de la Santé a indiqué jeudi soir que le nombre de lits destinés aux patients Covid avait été augmenté « dans l'ensemble du parc hospitalier, c'est-à-dire dans le parc hospitalier public et privé ». Le nombre de lits dans les services de réanimation augmentera « au fur et à mesure que les besoins augmentent ». Les patients présentant des symptômes de la Covid-19 ne doivent plus appeler le SAMU systématiquement ou aller directement à l'hôpital, mais doivent d'abord contacter leur médecin.

Face à la gravité de la situation sanitaire : le SML appelle le Gouvernement à faciliter l’action des libéraux de santé

Les médecins libéraux sont mobilisés pour prendre en charge les patients Covid en amont et en aval de l’hôpital, mais aussi participer à la stratégie « dépister-tracer-isoler ». Cependant, il faut aussi assurer la continuité des soins et des prises en charge des autres patients, au premier rang desquels les plus fragiles et chroniques. Alors que les retards pris au printemps n’ont toujours pas été résorbés, il s’agit également d’éviter par tous les moyens les reports de diagnostics et d’interventions chirurgicales qui conduisent à des pertes de chance pour les patients.

À nouveau des masques gratuits pour les libéraux « à titre provisoire »

Dans un message DGS-Urgent, le ministère autorise à nouveau la distribution gratuite aux professionnels de santé libéraux de masques chirurgicaux et FFP2 issus du stock de l’État par les pharmacies, et ce « jusqu’à épuisement du stock restant au sein des pharmacies et des grossistes répartiteurs ». « À titre provisoire », précise le ministère dans ses largesses.

Consultations par téléphone, le SML entendu

En raison de la réactivation de l’état d’urgence sanitaire, le Gouvernement autorise à nouveau la prise en charge financière des téléconsultations par téléphone sans vidéotransmission. « Cette dérogation, précise le ministère, s’applique uniquement aux patients n’ayant pas accès à une connexion internet à haut débit ou très haut débit » ou à ceux ne disposant pas d’un terminal permettant une vidéotransmission. Cette possibilité est offerte aux patients présentant des symptômes de l’infection ou reconnus atteints de la Covid-19, aux patients en affection de longue durée, à ceux âgés de plus de 70 ans et plus ainsi qu’aux femmes enceintes.

Tests antigéniques : les conditions de leur réalisation et de leur rémunération

Les médecins, les infirmiers et les pharmaciens sont autorisés à pratiquer des tests antigéniques. Ces derniers seront délivrés gratuitement par les pharmaciens aux médecins. Un arrêté précise les conditions de facturation et de prise en charge. Pour les médecins, la phase de prélèvement et d’analyse réalisée lors d’une consultation sera valorisée à hauteur de deux consultations (C2) ou de deux visites si le médecin intervient au domicile du patient (V2), soit 46 euros. Les résultats devront être enregistrés dans le Système d’information de dépistage.

   Zoom sur

Le SML poursuit le combat contre le tiers payant généralisé

Le gouvernement et sa majorité avaient décidé dès 2017 de revenir sur les obligations nées de la loi Touraine en transformant le tiers payant général « obligatoire » en tiers payant « généralisable ».

C’est d’ailleurs dans ce contexte que plusieurs syndicats représentatifs de professionnels de santé libéraux, dont le SML, avaient travaillé à la mise en œuvre d’un dispositif d’avance de frais pour les patients piloté par les professionnels qui sécurise leur rémunération et leur indépendance. Mais les complémentaires n’ont pas joué le jeu et ont tout fait pour bloquer le développement de cet outil.

Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale voté en première lecture par les députés

Les députés ont adopté en première lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021 par 326 voix pour, 204 contre et 4 abstentions. Le texte a quasiment doublé de volume et comprend à ce stade 98 articles. Il révise à la hausse les dépenses engagées en urgence en 2020 et provisionne des moyens importants en 2021 pour faire face à l’épidémie. Il traduit les mesures de revalorisations prises à l’issue du « Ségur de la santé » dans le domaine hospitalier pour un montant de 8 milliards d’euros. Il consacre la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap. Il prévoit 4 milliards d’euros pour les mesures de régulation des dépenses. Il intègre la contribution exceptionnelle des organismes d’assurance maladie complémentaire de 1,5 milliards d’euros.

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   Les petites annonces

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