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 Samedi 17 novembre 2018


   Éditorial

LE MOT DU PRESIDENT

Le big bang des rémunérations est en marche… la maîtrise comptable aussi !
L’un des axes de la stratégie de transformation du système de santé voulue par le Gouvernement repose sur une refonte des modes de rémunération et de régulation de la dépense. On en sait un peu plus à présent que le directeur de la DRESS, qui fut le bras doit du précédent directeur général de l’Assurance maladie, a rendu sa copie. Sans surprise, l’évolution vers une tarification mixte constituée d’une part forfaitaire assortie à une part de paiement à l’acte est confirmée. Mais, contrairement aux promesses faites pendant la campagne électorale d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, la politique du rabot est remise en selle. L’air de ne pas y toucher, les pouvoirs publics s’acheminent vers la mise en place « d’outils de régulation » plus fins, infra-annuels et par objectifs.

Pour le SML, il ne fait plus aucun doute que l’on s’achemine à moyen terme vers une régulation par capitation. L’heure est grave, il n’est pas question de voir ressurgir les fantômes du passé !

Nous avons demandé une audience avec la ministre, car il est urgent que nous puissions avoir une discussion franche sur ce sujet et sur d’autres.

Dr. Philippe Vermesch
Président du SML


   A la Une

DPC : les incohérences du Gouvernement

Au moment où le Gouvernement fait inscrire dans la loi la notion de pertinence des soins et où un rapport prône la re-certification des médecins tous les six ans, l’accès au développement personnel continu (DPC) est fermé aux praticiens sous le prétexte que l’enveloppe qui lui est dédiée est épuisée. Or, l’enveloppe de l’an dernier a été sous-utilisée et les réserves de l’agence nationale du DPC s’élèvent à 14 millions d’euros.


   Zoom sur

Les Français apprécient leur médecin, mais les jugent réfractaires au changement

Plus de neuf Français sur dix (91 %) ont une opinion favorable de leur médecin généraliste, selon le Baromètre santé 360 Odoxa*. En règle générale, les professionnels libéraux ont la cote auprès des patients (95 % d’opinion favorable des infirmiers, 94 % des sages-femmes, 93 % des aides-soignantes, 92 % des kinésithérapeutes). Les Français les jugent « compétents », « courageux », « sympathiques », « à l’écoute ».

La Fédération des CPTS se dote de nouveaux statuts

La Fédération des communautés professionnelles territoriales de santé (FCPTS) a tenu son assemblée générale le 8 novembre dernier. À cette occasion, la Fédération a adopté à l’unanimité les modifications de ses statuts pour entériner son ouverture à d’autres professions de santé. Elle a procédé à l’élection de son conseil d’administration de 21 membres représentant la diversité des territoires et les professions membres de la Fédération (biologistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes, médecins de diverses spécialités, pharmaciens).

La démographie préoccupante des dermatologues

La société française de dermatologie (SFD) alerte sur la démographie préoccupante de la spécialité. En effet, en 2017 on recensait 3410 dermatologues en France, soit une diminution de 10 % en dix ans. De plus, la pyramide des âges laisse penser que cette baisse des effectifs ira croissant. La moyenne d’âge des dermatologues s’élève à 57 ans pour les hommes et à 51 ans pour les femmes, alors que c’est la spécialité à laquelle les Français ont le plus recours.

Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 : les propositions d’amendement des sénateurs

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 est en cours d’examen au Sénat. En commission, les sénateurs avaient adopté un certain nombre d’amendements au texte voté par les députés. Plusieurs concernent la médecine de ville. Les sénateurs veulent supprimer l’expérimentation du forfait de réorientation des services d’urgence vers la médecine de ville. Ils veulent exclure l’éducation thérapeutique du champ des innovations organisationnelles (art. 51 de la LFSS 2018). Ils proposent d’étendre aux pharmaciens d’officine les dispositions relatives au recrutement des assistants médicaux et au déploiement des CPTS.


   Les dossiers que le SML suit de près

Retraites : le SML toujours inquiet pour l’avenir des régimes complémentaires

Que deviendront les régies complémentaires avec la réforme des retraites qui prévoit un régime unique ? Leur remise en cause, et notamment celle de l’ASV, – un acquis conventionnel auquel les médecins sont fortement attachés –, reviendrait à mettre un coup de canif dans le pacte conventionnel. Par ailleurs, le SML rejoint totalement le président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), le Dr Thierry Lardenois, lorsqu’il s’inquiète pour les réserves patiemment engrangées.

Un sondage montre l’attachement des patients aux homéopathes

2000 patients âgés de plus de 18 ans ont été interrogés par Internet entre le 23 et le 26 octobre sur l’homéopathie*. Le résultat est sans appel. 74 % de ceux qui y ont recours jugent que les médicaments homéopathiques sont efficaces ; le même pourcentage est globalement opposé à leur déremboursement. Sept Français sur dix estiment que les médicaments homéopathiques doivent faire partie des solutions thérapeutiques offertes aux patients pour se soigner, et huit sur dix jugent légitime qu’un médecin prescrive un traitement complémentaire homéopathique en plus d’un traitement conventionnel.


   L'AFML vous propose

Il est encore temps !

En tant qu’adhérent SML, si vous n’avez pas effectué votre action de DPC 2018, vous pouvez encore agir et utiliser votre forfait annuel !

RDV le 08 décembre 2018 à Malakoff sur le thème « Coordination de la dispensation du médicament entre professionnels de santé ».


   Vaccins : Info SML N°1

Message clés sur la complexité de la production des vaccins

- Assurer des approvisionnements en vaccin est un exercice compliqué, entre l'augmentation de la demande mondiale, l'imprévisibilité des épidémies et le faible nombre de producteurs associé à des capacités de production limitées. (Source : Vaccines Europe)

- Il faut entre 7 et 10 ans pour accréditer un nouveau bâtiment de production de vaccin. (Source : Vaccines Europe)

- La fabrication d'un vaccin est un processus biologique long qui peut prendre 6 mois et jusqu'à 22 mois. Les vaccins vendus aujourd'hui ont été mis en production. (Source : LEEM)


   Le SML dans les médias

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