L’académie de Chirurgie a pris récemment position pour que les interventions chirurgicales, pouvant se réaliser dans un cabinet convenablement aménagé, soient désormais réalisées dans ces cabinets. Ainsi, les médecins pourront contrôler leur outil de travail et ne risqueront donc plus de devenir, à la longue, salariés dépendant de grands groupes financiers.
Depuis qu’il a été possible d’extraire des cataractes sous anesthésie topique, il y a une quarantaine d’années, dans le monde entier les ophtalmos ont commencé à opérer dans leur cabinet. Ceci a été rendu également possible grâce à l’utilisation de flux laminaire permettant une excellente asepsie.
C’est maintenant la prise en charge la plus répandue dans le monde.
En France, cette pratique se développait également très vite mais des décisions politiques ont abouti à sa disparition presque complète, par des moyens souvent contestables.
Une extraction de cataracte en cabinet coûte environ 1 000 euros de moins à l’Assurance Maladie que dans un établissement de soins. On opère environ 1 million de cataracte par an, ce sont donc des dizaines de milliards d’euros, sur ce seul acte, que l’Assurance Maladie aurait pu utiliser plus utilement.
Voilà pourquoi, nous acceptons avec plaisir l’avis de l’Académie de Chirurgie, car c’était une revendication de longue date du SML, mais nous nous étonnons que cet avis arrive alors que les pouvoirs publics ont gaspillé des sommes colossales en s’acharnant à faire disparaître cette pratique.
Docteur Patrick LIOZON
Président du SML de Corrèze
Président de l’Association de Chirurgie en Soins Externes